Ce prix intervient pour l’engagement du TCM à la promotion de la diversité culturelle au sein de la francophonie et au développement de cette dernière sur la scène internationale. 

Il s’agissait de la première édition du concours organisé par le Groupe des ambassadeurs et ambassadrices francophones d’Ottawa, qui compte 54 des 88 États membres de l’Organisation internationale de la francophonie. Au total, environ une trentaine d’organismes ont participé au concours. Les candidats pouvaient provenir d’une multitude de domaines différents, comme les arts, la recherche, l’entrepreneuriat ou l’enseignement. Finalement, ils ont été deux à l’emporter : Francophonie sans frontières (1) et le TCM.

Une reconnaissance

Pour Geneviève Pelletier, directrice artistique et générale du TCM, ce prix fait beaucoup de bien.

« C’est vraiment une reconnaissance du travail que l’on fait depuis à peu près 10 ans », lance-t-elle. Un travail qui orbite autour de valeurs bien précises. « Trouver une façon de créer le lien, de faire cohésion au sein de la communauté et d’être dans l’ouverture par rapport aux autres cultures qui constituent cette communauté. Ce prix donne aussi un peu de souffle parce que ce ne sont pas toujours les dossiers les plus faciles à faire percer. »

Geneviève Pelletier n’attribue pas pour autant les défis rencontrés à un manque de volonté, elle souligne que ce sont les changements qui provoquent de la résistance. Et justement, « je crois que la communauté se déploie et va continuer de s’ouvrir vers une variété d’autres territoires. Je suis convaincue que le TCM peut être un vecteur important dans le dialogue et la conversation. »

C’est cela que vient récompenser le GAF, l’impact et la contribution des organismes dans le développement de la francophonie sur la scène internationale, par extension, ouvrir la francophonie à tout un tas de cultures. Ce prix vient rappeler quelque part la force de l’art, du théâtre et sa capacité à rassembler. C’est quelque chose que Geneviève Pelletier a à cœur. « On pourrait parler des arts comme étant simplement du divertissement, nous pourrions être dans la volonté de vendre des places. Mais pour nous, l’art est un outil pour trouver des points de convergences quand on vient de mondes différents. »

Unité

En cela, le théâtre est un vecteur d’unité, « lorsque l’on regarde une œuvre d’art, on est capable de dialoguer avec la personne à côté de soi, même si l’on vient d’un monde différent. C’est une façon de nous rencontrer par l’entremise de quelque chose qui n’est pas personnel. »

Ce n’est donc pas surprenant que ce travail d’ouverture et de développement à l’inter- national passe justement par des rencontres. Malgré une scène internationale qui « n’est pas énorme non plus », de nombreuses coproductions et partenariats ont pu voir le jour entre artistes de chez nous, et artistes d’ailleurs. « Avec la France, le Maroc, la Guinée, le Sénégal, la Guyane française », entre autres. Mais il reste encore un peu de pain sur la planche. « Il faut travailler sur la mobilité artistique parce que ce n’est pas simple aujourd’hui. Le dernier spectacle que l’on a fait venir d’Haïti, ça nous a pris un an et demi pour obtenir le visa de l’un des artistes. »

(1) Francophonie sans frontières est une Organisation internationale non-gouvernementale ayant pour objectifs la promotion de la mobilité, des échanges et de la coopération dans l’espace francophone, Francophonie sans frontières (FSF) travaille de concert avec des institutions ainsi que des ONGs impliquées dans tous les aspects de la francophonie.