Dans Que le soleil jamais ne voie briller tes larmes, court-métrage d’environ sept minutes, les cinéastes winnipégois Natalie Baird et Toby Gillies présentent l’histoire d’Edith Almadi, une résidente d’origine hongroise du centre de soins de santé Misericordia.

Le duo à la réalisation connaît Edith Almadi depuis 2013 grâce à un programme culturel que donne le duo au centre de santé. « Nous dessinons avec elle. Notre premier entretien a eu lieu en 2014 et une autre en 2019. À chaque fois, nous parlons de ses dessins, c’est une manière de rentrer dans ses histoires et sa mémoire. Puis pendant la COVID, nous avons réécouté ses entrevues et nous avons pensé que ses paroles et pensées devraient devenir un film », raconte Natalie Baird.

La manière de parler d’Edith Almadi, plutôt lente et très poétique, a donc touché Natalie Baird et Toby Gillies. Si le film est inspirant, il raconte tout de même l’histoire d’un deuil. « J’ai perdu mon fils récemment. Il est mort. Mais il est bien là où il est », dit Edith Almadi dans les premières minutes du film. S’en suit une discussion entre une mère et son fils dans l’imaginaire d’Edith Almadi. Son fils lui demandant de les dessiner tous les deux pour son anniversaire.

Edith Almadi.
Edith Almadi.

Aussi une exposition à la Galerie Buhler

Que le soleil jamais ne voie briller tes larmes est donc disponible depuis le 27 mai gratuitement sur le site de l’Office national du film du Canada (ONF), qui est le producteur du film. Une centaine de dessins réalisés pendant les dernières années de ce programme d’art sont aussi à découvrir jusqu’au 20 juillet dans la Galerie Buhler de l’Hôpital Saint-Boniface. Le 27 juin, les artistes seront d’ailleurs présents pour une discussion autour de ces œuvres.

Mais l’un des moments qu’attend impatiemment Natalie Baird est le 31 mai. En effet, ce jour-là, l’équipe de production va présenter le film aux résidents et au personnel du Centre de santé Misericordia. « Nous avons tellement hâte de partager le film avec notre communauté ici à Winnipeg, spécialement au Misericordia où habite Edith et où nous avons notre programme d’art. Ça va faire du bien de célébrer avec tout le monde qu’on connaît là-bas. »