La croissance de son produit intérieur brut (PIB) s’inscrivant à 1,7 %, portée par une progression des dépenses des ménages, a annoncé vendredi l’agence statistique nationale.

Les dépenses des ménages dans les services ont progressé (+1,1 %) notamment dans les services de télécommunications, le loyer et le transport aérien. Les dépenses en biens ont légèrement grimpé de 0,3% grâce à l’augmentation des dépenses en véhicules.

Statistique Canada note que “l’accumulation des stocks a ralenti dans la plupart des industries”, en particulier dans les ventes de détail de véhicules automobiles.

“Une fois de plus, l’économie canadienne n’est pas la hauteur”, a estimé Royce Mendes, analyste chez Desjardins, rappelant que les experts s’attendaient à une hausse de 2,2 % et que la Banque du Canada tablait sur 2,8 %.

Les importations étaient en légère hausse (+0,4 %) grâce aux vêtements notamment, mais ont essuyé un recul dans la catégorie des voitures et camions légers, dans le contexte d’une baisse de la production mondiale.

L’or, l’argent et les métaux, en particulier à destination du Royaume-Uni et de la Suisse, ont été à l’origine de la hausse des exportations (+0,5 %).

La rémunération des salariés a augmenté de 1,5 %, avec une hausse plus marquée dans les secteurs des services que des biens.

L’investissement en logements a légèrement progressé (+ 0,3 %) avec une hausse de l’activité de revente (+7,1 %).

Statistique Canada relève que le Québec, la Colombie-Britannique (ouest) et l’Ontario, ont enregistré “les plus fortes progressions des volumes de reventes, alors que les prix, dans ces provinces, ont diminué au premier trimestre”.

La construction de logements neufs a, elle, peu varié.

Enfin, le taux d’épargne des ménages est monté à 7 %, soit son plus haut niveau depuis deux ans.

“Nous nous attendons à ce que les banquiers de la Banque centrale du Canada entament un cycle de réduction des taux le 5 juin”, a ajouté M. Mendes.

En avril, la Banque du Canada a maintenu pour la sixième fois de suite son taux directeur à 5 %, comme s’y attendaient les économistes.

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