Cet évènement divisé en trois parties portera sur trois thèmes différents pour explorer le sujet.

Dans un format similaire au “Pecha Kucha”, les invités présenteront un sujet avec 20 diapositives qui dure 20 secondes chacune, pour un total de six minutes et 40 secondes.

« Les soirées dureront environ 1 h 30 à 2 h, dépendant du nombre de présentations. Parfois elles peuvent varier entre trois à cinq », explique Mélanie Bédard, responsable de projets au CJP.

« Après chaque présentation, on lance un sujet sur lequel réfléchir et discuter en groupe pendant 15 à 20 minutes. C’est l’occasion de toucher à toutes sortes de différents sujets à l’intérieur du thème de la soirée.

« Nous avons réalisé que c’est une belle occasion pour que les gens puissent se rassembler et discuter de sujets qu’ils n’ont peut-être pas l’occasion d’aborder, dans un environnement plus relax et détendu. »Le premier évènement se tiendra à Kilter Brewing Co. le mercredi 26 juin et portera sur les soins et la santé. La deuxième, dont le lieureste toujours à déterminer, aura lieu le mercredi 10 juillet, sera sur les arts et la culture. Et la troisième se tiendra à la Maison des artistes visuels francophones du Manitoba, le mercredi 24 juillet et aura comme sujet la politique et la justice

Un dialogue de société

Le CJP invite le public à venir visiter leur site web où les gens peuvent s’inscrire comme participants ou en tant que présentateurs s’ils sont passionnés d’un sujet particulier. Normalement ciblé aux individus de 15 à 30 ans, le CJP encourage les membres de lacommunauté de divers âges à participer à ces discussions.

« Surtout avec le thème que nous discuterons, nous avons besoin de personnes avec des histoires et des expériences de vie, etnous reconnaissons que cela n’a pas nécessairement d’âge particulier. »

Mélanie Bédard mentionne qu’en tant qu’organisation, le CJP a pour mission de promouvoir l’inclusion et de favoriser des discussions ouvertes.

« Que ce soit quelqu’un qui souhaite partager une expérience personnelle, de vivre un moment de développement personnel ou qui veut venir acquérir plus d’informations sur un sujet particulier, nous voulons nous asseoir, apprendre et discuter. Les différentes perspectives enrichissent l’expérience et la rendent plus amusant. »

Susciter le changement

Après la dernière édition des soirées 20×20 axée sur le thème de l’intersectionnalité, la coordinatrice a remarqué « une ouverture d’esprit chez les participants, ainsi que la volonté d’en apprendre davantage.

« C’était un peu comme des lumières qui s’allumaient. Voir les gens se dire : Quand j’observe des enjeux dans la communauté et dans la société, je vais mieux comprendre le pourquoi, la racine des problèmes ou les expériences des autres qui ne sont pas les miennes. Et ils ressortent avec plus d’empathie. »

Quant à l’importance de cette initiative dans le milieu francophone, « le CJP trouve essentiel, dans le cadre de la réconciliation, de reconnaître le rôle que la francophonie a joué dans les évènements historiques et l’influence qu’elle a exercée.

« Nous voulons nous assurer que les gens se sentent vus et entendus, et que leur vécu soit reconnu. Je trouve que mettre en place des évènements comme celui-ci envoie vraiment le message que tous sont acceptés, valorisés et en sécurité pour être eux-mêmes. »

Mélanie Bédard ajoute qu’elle « envisage un espace où les gens ont le désir de s’exprimer, de défendre les autres, mais aussi de céder la place quand c’est approprié. » Elle souligne :« Il faut reconnaître que ce n’est pas toujours à nous de parler quand ce n’est pas notre expérience. On peut être là comme soutien, et je pense que c’est ce qui est le plus important.

« Il y a des personnes très dévouées, faites pour entreprendre de grandes actions. Mais pour d’autres, cela peut être intimidant. Pour certaines personnes, commencer peut se résumer à dire bonjour ou à sourire à quelqu’un. De petits gestes de gentillesse pourraient se transformer en quelque chose de plus grand.

« On veut faire comprendre aux gens de ne pas se sentir mal s’ils ne sont pas en position de faire quelque chose de très grand. Mais que de commencer à petite échelle et d’apporter la gentillesse dans le monde peut faire une différence. On peut tous participer à lacréation d’un meilleur monde. »