Née à Swan Lake au Manitoba, Genevieve Toupin a grandi à Saint-Claude où elle a été à l’école de la maternelle à la 12e année dans le complexe scolaire de Saint-Claude, avant la création de l’École Gilbert-Rosset en 1997. Elle a obtenu son diplôme du secondaire en 1998.

Passionnée de musique dès son plus jeune âge, elle a fait ses premiers pas dans le monde de la musique avant la maternelle.

« La musique a toujours fait partie de qui je suis. Dès que j’ai pu parler, je chantais. Je viens d’une famille amatrice de musique. Les membres de ma famille n’étaient pas des musiciens professionnels. Mais ils m’ont toujours encouragée et inspirée à développer ma passion. »

Geneviève Toupin en veut pour preuve qu’à l’âge de cinq ans elle a commencé à étudier le piano, la guitare et le chant. La chance a voulu que sa première enseignante de musique, Sharon Gowryluk, est « une artiste multidisciplinaire très créative ».

« C’est une personne qui m’a beaucoup marquée. J’avais 11 ou 12 ans. Elle m’a montré comment composer mes premières chansons, m’en a appris plusieurs et m’a accompagnée au piano. Cette femme m’a encouragée à explorer et à m’épanouir dans toutes sortes de différents styles musicaux.

«À la fin de mon adolescence, j’ai eu une autre professeure de chant, qui était plus axée dans le classique. J’ai suivi des cours avec elle pendant quelques années. »

Après le secondaire, elle a continué d’étudier la musique. Elle s’est inscrite à l’Université de Saint-Boniface et a déménagé dans le quartier pour plus aisément poursuivre ses études.

Cependant, son parcours universitaire s’avère de courte durée, car c’est à ce temps-là que la musicienne prend conscience de sa véritable vocation : la composition musicale.

Développer un réseau

En 2003, elle s’inscrit à l’École nationale de la chanson à Granby, où elle a suivi un programme de neuf mois avec le désir d’aller plus loin dans son écriture musicale. À la fin de cette période d’études, Geneviève Toupin choisit de rester à Montréal et de continuer à cultiver son art.

« J’ai vécu plein de rencontres enrichissantes à travers ce programme qui m’ont donné envie de continuer mes études de manière indépendante.

« En même temps, j’ai pu développer un réseau. J’ai commencé à faire la connaissance de gens, à esquisser des projets de musique et, tranquillement d’une année à l’autre, je me suis monté une équipe musicale. Ce n’était pas un choix intentionnel de développer ma carrière à Montréal. Je n’ai fait que suivre le courant de la vie. »

Nouvel album en 2025

À l’évocation de son cheminement, elle tient à reconnaître sa « très chère amie » Nadia Burnstick, avec laquelle elle a composé ses premières chansons. Mais aussi Lhasa De Sela, Joni Mitchell, Bon Iver, Daniel Lanois, Émilie Proulx, Erika Angel, autant d’artistes qui font partie de ses grandes sources d’inspiration.

Aujourd’hui, elle possède à son actif sept albums, qui comprennent des chansons en français et en anglais. L’autrice-compositrice- interprète a réalisé cinq albums en projet solo sous son nom d’artiste Willows, et deux albums avec le groupe de musique électro-pop CHANCES.

Elle enregistre d’ailleurs un nouvel album avec ce groupe, dont la sortie est prévue pour 2025. Depuis la mi-juin et jusqu’à la fin novembre, Willows est en tournée solo au Québec et en Ontario.

Aller à la rencontre de son public donne à tout artiste le privilège de vivre parfois des expériences hors de l’ordinaire, voire carrément marquantes.

« En 2023, j’ai eu l’honneur de faire partie de l’évènement qui soulignait la Journée de la Vérité et de la Réconciliation sur la Colline parlementaire à Ottawa. J’ai pu y chanter une chanson qui parle de ma famille et d’une partie de l’histoire de la Nation métisse, Twè tchu-li Métchif.

« J’ai partagé la scène avec des artistes que j’aime et que j’admire beaucoup. Ensemble, nous avons vécu un moment puissant et très émouvant. »

Fortes racines manitobaines

Ses multiples projets n’empêchent pas Geneviève Toupin de retourner visiter le Manitoba, par souci « d’honorer ses racines ».

« Toute ma famille se trouve encore un peu partout dans La Montagne, à Saint-Claude, Notre-Dame-de-Lourdes et Somerset. Ma famille et mes amis manitobains sont les personnes qui me manquent le plus.

« Je retourne souvent dans ma province natale, car c’est important pour moi de garder ces liens familiaux et amicaux, sans oublier bien sûr la communauté artistique francophone. Ce qui me manque aussi, c’est le ciel des Prairies. Il est clair, souvent étoilé, parfois il nous offre un spectacle d’aurores boréales. Le ciel de ma jeunesse est vraiment incroyable. »