Après plus de deux ans d’attente, les travaux sont sur le point de se terminer.
Les quelques 482 élèves de l’École Saint-Joachim feront leur rentrée le 6 septembre dans des locaux fraîchement rénovés. Alain Laberge, directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), se réjouit de la nouvelle. « Il y aura 16 nouvelles salles de classe réparties sur les deux étages, un nouveau gymnase, une nouvelle salle de musique et un atelier pour les arts industriels. »
Sur la question de l’atelier pour les arts industriels, les dernières vérifications prendront un peu plus de temps. Alain Laberge souligne qu’« il devrait être prêt pour octobre. Les instruments doivent répondre aux codes du bâtiment. Tout doit être vérifié par un inspecteur. C’est quelque chose qui demande un soin plus particulier ».
L’agrandissement de 40 000 pieds carrés aura coûté finalement près de 25,8 millions $. Mais il était devenu nécessaire d’effectuer cet agrandissement puisque l’école comptait huit portatives. Alain Laberge affirme que « ce sont de bonnes nouvelles pour l’école et pour la communauté de manière générale.
« C’était une école au maximum de sa capacité qui avait besoin de nouveaux espaces. Le centre d’apprentissage et de garde, les P’tits Brisous, a reçu de l’aide il y a quelques années pour agrandir leurs espaces. Cet agrandissement a eu pour conséquence d’avoir plus d’élèves dans nos salles de classe. »
Il est aussi question d’attirer les élèves francophones de cette région dans l’école de la DSFM. « Lorsque vous êtes un parent et que vous voyez huit portatives dans une cour d’école, ce n’est pas forcément attirant. Surtout lorsqu’il y a une école quasi neuve à côté, la Arborgate School. Le choix des parents se porte sur cette école avec des infrastructures pour leur enfant.
« On veut donner une école de qualité à nos élèves, à nos futurs élèves et aussi plus largement à sa communauté. Par exemple, on sait que le gymnase va pouvoir servir à des membres/des parents qui veulent se rassembler. C’est le but d’avoir une école communautaire vivante. »
Le ministère de l’Éducation ne fixe pas de maximum de capacité pour les nouvelles infrastructures. Alain Laberge annonce que « 200 élèves supplémentaires pourraient s’ajouter à l’école ».
Alain Laberge rappelle que les constructions se font aussi en collaboration avec le ministère de l’Éducation. « En se basant sur des statistiques, par exemple, si une communauté est en croissance, les portatives ne viendront pas régler le problème. Alors qu’une communauté qui atteint un plateau, c’est une autre discussion avec le ministère de l’Éducation. »
De nouveaux espaces signifient aussi l’embauche de personnel pour répondre à la demande. « Il faut des enseignants, des éducateurs, des auxiliaires, du secrétariat. Nous sommes dans une région encore assez francophone. Ce qui permet un certain bassin. Une embauche qui sera progressive au fur et à mesure que les inscriptions augmentent.
« De plus, La Broquerie et ses alentours sont situés proches de la ville de Winnipeg, alors il est possible que des gens de la ville puis-sent travailler à La Broquerie ou de rassurer des gens qui songent à venir s’installer au rural. »
Dans cet agrandissement, Alain Laberge est particulièrement heureux d’accueillir un atelier pour les arts industriels. « Avec l’atelier, nous allons pouvoir commencer à offrir des classes de métier. Ce sera un début dans la division scolaire.
« Depuis longtemps, nous essayons d’obtenir une école de métier qui appartiendrait à la DSFM. Cependant, cette école se trouverait à Winnipeg et ne comblerait pas les besoins des écoles qui sont un peu éloignées. L’École Saint-Joachim pourrait être en combinaison avec l’École Pointe-des-Chênes ou encore l’École/Collège régional Gabrielle-Roy.
« Nous réfléchissons à une formule. Peut-être qu’une école pourrait se spécialiser dans un ou deux métiers et il y aurait des journées où les élèves voyageraient d’une école à l’autre. Nous voulons un modèle pour les écoles du rural. »
Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté