Une causerie avec Normand Boisvert, auteur du répertoire de trois tomes Écoles à caractère francophone au Manitoba depuis 1818 était organisée ce vendredi 18 octobre par les ÉMR (éducatrices et éducateurs manitobains à la retraite).
Pour l’occasion, une vingtaine de personnes étaient venues en apprendre davantage sur les Concours de français qui étaient organisés de 1923 à 1967.
Dans une période où l’enseignement du français était proscrit, ces Concours se sont inscrits dans la longue liste des actions résistantes des francophones du Manitoba.
En préambule de sa présentation qui s’est ensuite transformée en une session de questions/réponses, Normand Boisvert a indiqué vouloir faire ressortir « le meilleur » de cette période et des concours.
« Nous espérons que le meilleur du Concours de français durant cette période difficile, sera un témoignage à tous les gens et en particulier aux enseignantes et aux enseignants religieux et laïcs, qui ont su maintenir le français au Manitoba au 20e siècle. »
Pour l’anecdote, les résultats du Concours de français à l’époque étaient publiés dans La Liberté et Gabrielle Roy elle-même y a participé.
C’est Lucille Daudet-Mitchell, ancienne enseignante et chargée des communications pour les ÉMR qui l’affirme.
Elle souligne elle aussi l’importance qu’ont eue les Concours de français pour l’éducation. « Ils ont permis de sauver la langue. C’est grâce à cela qu’il y a eu des enseignants qui ont été capables, par la suite, d’enseigner en français dans nos écoles. Parce qu’ils avaient eu cette éducation-là et que les Concours ont assuré un certain niveau de langue. »