La construction du nouveau Centre régional de santé à Portage la Prairie, devrait se terminer d’ici la fin 2025. L’hôpital ne devrait cependant pas être en mesure d’accueillir de patients avant le mois de mai ou juin 2026, selon les informations de Jeff Bereza, député progressiste-conservateur de Portage la Praire.

Depuis quelques temps maintenant, Jeff Bereza, les résidents de Portage la Prairie ainsi que des médecins se font entendre pour qu’un scanner IRM soit installé au sein de ce nouvel hôpital de 455 millions $.

Et ce n’est pas tout à fait anodin si la demande se fait de plus en plus pressante. Jeff Bereza explique en effet, que la décision d’installer une IRM soit prise avant la fin des travaux. « Car s’il faut faire l’installation après la construction, nous devrions peut-être envisager 3 ou 4 millions $ supplémentaires dans les coûts de construction. »

Car il ne s’agit pas seulement d’installer la machine. Il est nécessaire de créer une salle d’IRM qui correspond à certaines normes. Docteur Stephen Ying, est responsable pour l’imagerie diagnostique pour Soins communs. Il donne justement quelques détails sur ces normes.

« Dans les grandes lignes, il y a deux éléments à prendre en compte. L’IRM est un aimant puissant qui fonctionne en permanence et qui doit donc être placé dans un endroit où le champ magnétique n’affecte pas d’autres parties de l’hôpital. Il s’agit aussi d’une machine très délicate, et la salle doit donc être blindée pour s’assurer que les signaux extérieurs provenant des interférences électriques des téléphones portables n’affectent pas le fonctionnement de l’IRM. »

Ce projet de construction avait été initié par le gouvernement précédent. Les plans qui avaient été définis ne contenaient pas de salle d’IRM, et le gouvernement actuel ne semble pas avoir l’intention de remédier à cela.

Après plusieurs relances, La Liberté n’est pas parvenue à obtenir un entretien avec le/la ministre de la Santé, des Aînés et des Soins de longue durée, Uzoma Asagwara.

Faire changer les plans

Nous avons seulement reçu une déclaration écrite, qui ne répondait pas vraiment à nos questions. « J’encourage les représentants de l’opposition officielle qui faisaient partie du gouvernement lors de ces décisions relatives à la conception et à l’étendue des travaux à partager leurs justifications avec la communauté de Portage. Entre-temps, nous continuerons à investir dans ce nouvel hôpital et nous nous réjouis- sons des nouvelles capacités de chirurgie, de dialyse, d’urgence et d’autres services importants que l’établissement achevé ajoutera à notre province. »

Jeff Bereza indique que pour faire changer les plans, le gouvernement actuel devrait faire parvenir un ordre de modification à la compagnie en charge des travaux.

L’une des questions qui est restée sans réponse, était de savoir quel était le processus nécessaire pour faire adopter un ordre de modification lorsque les plans de départ ont été validé par un gouvernement différent. Jeff Bereza, tout comme Uzoma Asagwara, n’ont pas apporté de réponse.

Les moyens de répondre aux besoins de la Province

D’après le Dr Stephen Ying, le Manitoba compte aujourd’hui 14 IRM localisés dans huit sites différents. Quatre se trouvent à Winnipeg, un à Selkirk, à Winkler, Brandon et enfin Dauphin.

D’autre part, en début d’année prochaine, une nouvelle IRM mobile pourrait potentiellement voir le jour à Thompson.

Selon les dernières données récoltées en août 2024, les délais d’attente pour un scanner IRM sont compris entre deux et 56 semaines. Mais Stephen Ying précise tout de même que ce délai varie aussi grandement en fonction de l’état de santé du patient.

« Certains cas sont plus délicats et les délais d’attente pour ces derniers ne sont pas reflétés dans les données publiées. »

Finalement, quant à savoir ce que Soins communs pense de l’installation d’une nouvelle IRM à Portage la Prairie, Dr Stephen Ying indique que les facteurs pris en compte sont multiples lorsqu’il faut choisir où placer une IRM.

« Nous avons un nombre raisonnable de scanners par habitant en moyenne, mais notre limite est souvent géographique. Il faut tenir compte de l’éloignement de certaines régions. Si nous choisissons d’implanter des IRM, ce n’est pas seulement en fonction du nombre de patients, mais aussi de la disponibilité des ressources pour les patients. »

Le docteur ajoute d’ailleurs que la province dispose d’assez de scanners actuellement pour répondre aux besoins de la province. Il s’agit surtout de les utiliser « de manière plus efficace ».

Parmi les facteurs qui empêchent l’utilisation optimale des IRM disponibles au Manitoba, on note en particulier un besoin en professionnels capables d’opérer ces machines.