Arrivée du Sénégal au Manitoba pour suivre des études à l’Université de Saint-Boniface, Oumou Kalsoum Niang compte bien s’installer dans la province du milieu après la fin de ses études. 

Depuis bientôt deux ans, Oumou Kalsoum Niang avait envie de nouveau lorsqu’elle a présenté sa candidature auprès de l’Université de Saint-Boniface (USB). « Je voulais poursuivre pour acquérir de nouvelles compétences dans mon domaine. Je suis étudiante internationale en administration des affaires spécialisée en finances et en comptabilité. »

C’est donc en janvier 2023 qu’Oumou Kalsoum Niang pose ses valises à Saint-Boniface. Mais elle ne cache pas que c’est le hasard qui l’a amenée là. « J’ai envoyé plusieurs candidatures dans différentes universités au Canada. L’USB a été la première à me répondre et à m’ouvrir ses portes. Je me suis dit pourquoi pas! C’était l’occasion d’étudier en français tout en étant dans une province anglophone pour apprendre l’anglais. J’avais quelques bases en anglais. Mais en étant au Manitoba, mon anglais s’est nettement amélioré. »

Le défi de la langue

En parlant d’anglais, c’était justement l’un des premiers défis qu’a rencontré Oumou Kalsoum Niang. « Je viens d’un pays où le français est davantage présent que l’anglais. Alors au début c’était difficile pour plusieurs choses au quotidien. C’est un aspect à prendre en compte quand on vient comme étudiant international. »

Contrairement à d’autres histoires d’immigration, le côté administratif s’est relativement bien passé du côté d’Oumou Kalsoum Niang. « Mes quatre dernières années étaient au Togo pour faire mes études secondaires. J’ai envoyé ma candidature depuis le Togo, c’était un peu complexe et c’est assez long. Mais par rapport à d’autres histoires, je trouve que c’est relativement très simple pour moi. »

Dans son parcours, elle a aussi pu compter sur l’administration de l’USB qu’elle souhaite remercier. « L’USB fait un excellent travail pour accueillir les étudiants internationaux. Ils font beaucoup d’ateliers de préparation notamment avec le Bureau international. Tout ceci m’a permis de m’adapter plus rapidement à la vie manitobaine. 

« Parce que, par exemple, il y a quelques comportements qui m’ont un peu surprise. Je pense notamment au fait dont la manière les gens peuvent se comporter les uns envers les autres. En Afrique, il y a beaucoup cette notion de partage alors qu’ici, c’est très individualiste. Mais je comprends pourquoi la culture est différente et avec beaucoup de communication on arrive à faire fonctionner les choses. »

Des occasions

Les choses semblent d’ailleurs sourire à Oumou Kalsoum Niang puisqu’elle est la présidente de l’AEUSB. « Je voulais aider les nouveaux étudiants internationaux dans leurs premiers pas. J’avais aussi envie de promouvoir la diversité et favoriser des lieux où tout le monde puisse se sentir accueilli. C’était aussi une occasion de pouvoir développer mes compétences de leadership, de travail en équipe. J’ai de la chance d’être bien entourée, c’est important dans les moments où il est difficile de gérer plusieurs dossiers en même temps. 

« Je trouve qu’il y a vraiment beaucoup d’opportunités à l’USB. Les gens nous font confiance. En plus d’être la présidente de l’Association des étudiants de l’USB, je suis aussi l’assistante de direction d’Aline Fréchette Halischak, qui est coordonnatrice des activités de la vie étudiante au Bureau de la vie étudiante. Le Canada est vraiment un bel endroit pour permettre aux gens de se développer. »

C’est dans cette optique qu’Oumou Kalsoum Niang espère rester après ses études. « J’aimerais pouvoir rester pour travailler dans le secteur banquier ou dans des entreprises au niveau du secteur des finances. D’après les expériences de mes amis et famille qui sont restés au Sénégal, il me semble que ce serait plus simple aussi de trouver un métier en rapport avec mes compétences au Canada. »

Néanmoins, elle reconnaît que l’éloignement avec sa famille ne sera pas forcément évident. « Je n’ai pas eu la chance de retourner au Sénégal depuis 2023. J’espère que ce sera un voyage pour les prochaines vacances. L’éloignement avec la famille est vraiment difficile. 

« J’ai de la chance d’avoir ma sœur jumelle avec moi au Manitoba. Nous avons réussi à nous créer un réseau d’amis, ce qui permet aussi d’avoir une vie sociale assez occupée. Et c’est une bonne chose. La chaleur humaine compense le froid manitobain. »