Alors que dans une année régulière, c’est généralement deux à trois nouveaux membres qui rejoignent la chorale, cette année, c’est au moins le double de personnes qui ont garni les rangs de la chorale. Un enthousiasme qui explique en partie cette nouvelle campagne de recrutement. « On est une chorale communautaire qui cherche toujours à se renouveler. Cette année, déjà six nouveaux membres sont avec nous, et l’on remarque un réel progrès qu’on veut continuer. Donc, on invite du monde qui veut chanter et qui veut apprendre à chanter », explique Bruce Waldie, directeur artistique de la Chorale des Intrépides. 

En effet, Bruce Waldie insiste clairement : il n’est pas exigé d’être déjà un chanteur ou avoir eu une formation pour faire partie de la chorale. « Ce que nous cherchons, ce sont simplement des gens qui aiment la musique et qui sont ouverts à apprendre la musique. Parmi les nouveaux cette année, certains lisent la musique très bien et d’autres sont en voie d’apprentissage. Tout le groupe se sent très à l’aise comme ça. »

Pendant la pandémie de la COVID-19, tout était à l’arrêt. C’est seulement depuis deux ans que Bruce Waldieremarque cette embellie. Ajouter des membres à cette chorale qui compte présentement 35 personnes permettra de faire encore plus de spectacles. « On a fait ces derniers temps des concerts très agréables qui ont été de grands succès et l’on veut continuer comme ça. On veut chanter encore plus pendant les fêtes de Noël notamment et l’on prépare un concert à la cathédrale de Saint-Boniface avec plusieurs groupes amis. On planifie aussi de chanter dans plusieurs foyers. » La Chorale des Intrépides sera notamment accompagnée de jeunes de l’École Taché pour le concert de Noël. 

Se sentir à l’aise de chanter

Le directeur artistique s’interroge tout de même sur les raisons qui font que les gens hésitent à sauter le pas et rejoindre la chorale. Il s’agit avant tout selon lui d’une question de confiance. « Je me souviens quand j’avais 8 ans, mon enseignante m’avait dit que je ne savais pas chanter. Et c’est étonnant de voir le nombre de personne qui sont passées par là aussi. Je n’avais donc pas pu chanter dans les chorales plus jeune et j’ai toujours eu envie de retourner voir ces enseignants pour qu’ils voient maintenant où j’en suis. Ça crée un manque de confiance, c’est normal d’avoir peur quand on entreprend quelque chose de nouveau. Mais ce n’est pas normal de décider qu’on ne peut pas le faire avant d’avoir essayé. Et j’observe que ce sont généralement les plus jeunes qui ont cette peur. »

Néanmoins, Bruce Waldie n’en veut pas du tout à ces professeurs car ils ont été eux-même élevés dans le même système. En revanche, le directeur artistique remarque que les mentalités changent petit à petit. « Oui, c’est mieux, on a notamment des programmes dans nos écoles qui invitent tout le monde à participer. L’élément de snobisme qui existait il y a 60 ans quand j’étais à l’école élémentaire est sûrement moins là. Le monde évolue. »

Pour les personnes intéressées, toutes les informations sont sur le site de la chorale (1). Bruce Waldie donne tout de même quelques conseils pour devenir un bon Intrépide. « Déjà, la capacité de rire! Bien sûr, aussi, il faut se dévouer au travail de la chorale. Mais il faut aussi vouloir se faire des amis, être à l’écoute, être prêt à accepter tous les membres comme ils sont et surtout s’accepter soi-même. Et l’aspect social, il ne faut pas l’oublier. Dans un monde où les gens se voient de moins en moins, nous, on aime se voir de plus en plus»

(1) https://choraledesintrepides.ca/