Ça sera pour les travailleurs et entreprises du pays si Donald Trump met à exécution sa menace d’imposer des droits de douane.
“Le Canada va soutenir et protéger les travailleurs, quelle que soit la décision irrationnelle prise au sud de la frontière”, a déclaré Steven MacKinnon, le ministre canadien du Travail, lors d’une conférence de presse.
“Si vous voulez savoir ce que nous ferons, regardez comment nous avons aidé les gens pendant le Covid”, a renchéri le député Randy Boissonnault aux côtés du ministre.
Selon la presse canadienne, ce plan pourrait représenter plusieurs milliards de dollars canadiens.
Donald Trump a annoncé vouloir imposer 25 % de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, à compter du 1er février.
Une mesure qui viendrait durement toucher l’économie canadienne, qui a pour premier partenaire les Etats-Unis, et où près de deux millions de travailleurs dépendent des exportations vers ce riche voisin.
Mais le Canada et le Mexique ne seront pas visés s’ils se décident “à agir” pour limiter le trafic de fentanyl et de migrants entrant aux Etats-Unis, a assuré mercredi le potentiel futur secrétaire au Commerce Howard Lutnick. “S’ils le font, il n’y aura pas de droits de douane”.
Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, se rend justement jeudi à Washington pour présenter les détails du plan de 1,3 milliard de dollars visant à renforcer la sécurité à la frontière canado-américaine.
Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, qu’il s’agissait de “l’investissement le plus important de l’histoire du Canada à la frontière”. Et il a également affirmé que seul 1 % des migrants illégaux et du fentanyl entrant aux États-Unis proviennent du Canada.
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