Publié ce 25 février, ce rapport (en anglais) intitulé The Cost of Tariffs: How U.S. Trade Negotiations Are Impacting Manitoba Businesses (1) s’intéresse aux conséquences potentielles de l’application de tarifs douaniers par l’administration américaine.
Pour rappel, ces menaces ont été mises sur pause pendant 30 jours. Un sursis qui se termine normalement la semaine prochaine, mais la situation reste imprévisible.
En attendant d’en savoir plus, l’on comprend que ces tarifs pourraient avoir un impact négatif pour les entreprises manitobaines, alors qu’environ 79 % d’entre elles dépendent des importations américaines pour leurs opérations, notamment les produits finis, les biens intermédiaires, les produits prêts à la consommation et les services professionnels.
Parmi les autres faits saillants du rapport, 72 % des entreprises s’attendent à une augmentation des coûts ou à une réduction des revenus. 44 % des entreprises prévoient de perdre des clients ou de la compétitivité. 22 % des entreprises prévoient des licenciements ou des gels d’embauche.
Les industries primaires et les services publics, de la fabrication, du commerce de détail et de gros et du transport et l’entreposage sont celles qui anticipent les plus gros impacts.
Certains industries plus touchées que d’autres
Pour atténuer l’impact des tarifs douaniers, 34 % des entreprises interrogées envisagent de s’approvisionner en matériaux auprès de fournisseurs non américains.
Mais de manière générale, les entreprises demandent principalement un renforcement de la sensibilisation auprès des décideurs américains (47 %), ou encore des allègements fiscaux ciblés pour les industries touchées (41 %).
Par ailleurs, la Chambre de Commerce de Winnipeg recommande de soutenir l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et de l’automatisation pour améliorer la productivité et atténuer la pression financière des tarifs douaniers.
(1) L’échantillon de ce sondage se compose de 116 organisations, avec une forte représentation de petites et moyennes entreprises et seulement deux grandes entreprises. Les données couvrent dix secteurs industriels, mais étant donné le petit nombre de répondants par secteur, les résultats spécifiques à un secteur doivent être considérés comme indicatifs plutôt que définitifs.