C’est ce qu’a annoncé vendredi l’agence statistique nationale, mais les conséquences d’une possible hausse des droits de douane provoque de l’incertitude.
Les dépenses des ménages, les investissements des entreprises et les exportations ont stimulé cette croissance, a précisé Statistique Canada dans un communiqué.
La construction résidentielle a également affiché sa plus forte croissance en plus d’un an.
Cette progression a toutefois été freinée par une réduction généralisée des stocks non agricoles, “les secteurs de la fabrication, du commerce de gros et du commerce de détail ayant enregistré des diminutions notables”, a noté l’organisme.
Au troisième trimestre, la croissance s’était élevée à 2,2 % – révisée en hausse vendredi par rapport à une première estimation de 1 %.
L’économie canadienne a “montré quelques signes évidents de vie” au cours du dernier trimestre 2024, a commenté dans une note Avery Shenfeld, économiste chez CIBC Economics, stimulée notamment par les baisses successives du taux d’intérêt de la Banque du Canada.
Mais l’imposition de droits de douane importants et généralisés sur les produits canadiens, comme menace de le faire le président américain Donald Trump dès mardi prochain, “pourrait facilement étouffer la croissance”, a-t-il ajouté. Le premier trimestre 2025 “verra probablement un ralentissement des dépenses d’investissement en raison des incertitudes”, prévient-il.
La banque centrale canadienne avait baissé fin janvier pour une sixième fois consécutive son taux directeur pour le fixer à 3 %, mais avait prévenu qu’une guerre commerciale prolongée entraînerait “fort probablement” une baisse du PIB et une hausse des prix au Canada.
Dans un scénario de base, la banque estime que la croissance du PIB canadien serait inférieure de 2,5 points de pourcentage la première année par rapport à une situation où M. Trump ne mettrait pas ses menaces à exécution.
La prochaine décision de politique monétaire est attendue le 12 mars et “se jouera à pile ou face” entre le maintien du taux actuel ou une nouvelle baisse, estime James Orlando, économiste à la Banque TD, la Banque du Canada étant “plus préoccupée par les risques qui se profilent à l’horizon que par ce qui s’est passé l’année dernière”.
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