Le trio de frères d’Île-des-Chênes a gagné la compétition de musique organisée par le 100 NONS alors que 11 groupes, tout aussi désireux de se distinguer, ont foulé les planches de la Tente Rivière-Rouge.
Les 3 mousquetaires ont su apporter une présence sur scène dynamique à l’occasion des deux chansons qu’ils ont interprétées. La première, Même pas froid, est une composition originale. « On l’a écrite, ça fait deux semaines pour la Chicane », explique Pablo, 16 ans, l’aîné du trio. On se branche est une chanson tirée du répertoire de leur groupe de musique familial The Wagons.
Avec Antonio au piano et Leonardo à la basse, les deux ont remporté le prix « Bête de scène » décerné à ceux « ayant une présence de scénique tout à fait incroyable ».

Lorsque ses fils ont pris la scène, Brigitte Tétreault, mère des mousquetaires, se sentait naturellement « plus énervée » pour ses enfants. « Ils ont beaucoup pratiqué et ils ont fait un tellement bel effort. »
Juan Carlos Tapia est un père tout aussi fier. « J’ai toujours dit à mes enfants de faire ce que tu veux et ce que tu aimes. Je pense qu’aujourd’hui n’est qu’un test », poursuit-il..
Que ce soit dans une poussette ou avec un instrument à la main, Antonio, 14 ans, raconte être sur la scène avec ses frères depuis le tout début de son enfance. « On a toujours été sur l’estrade en train de jouer », fait-il savoir.
Les trois mousquetaires s’inspirent de groupes comme Bleu Jeans Bleu, connus pour ses mélodies cocasses. « Ils font la comédie en même temps qu’ils jouent la musique, ce sont des vraiment bons musiciens », ajoute Leonardo, 12 ans. Le rock des Guns N’ Roses et le funk de James Brown inspirent aussi le style varié des jeunes chansonniers.
Faire de la musique n’est pas à la portée de toutes les bourses. Les jeunes musiciens ont également reçu un chèque de 1 000 $ de Francofonds en tant que prix, qui servira à l’achat de nouveaux équipements de production.

La musique : Un exploit familial
La famille Tapia-Tétreault joue depuis plus d’un an devant le grand public sous le nom The Wagons. Leur répertoire trilingue comprend des chansons en anglais, en français et en espagnol, langue natale du père de famille Juan Carlos.
Pablo, Antonio et Leonardo font l’école à domicile, ce qui laisse le temps de pratiquer un instrument de musique.
« Depuis qu’ils sont bébés, notre salon est toujours plein d’instruments », explique Brigitte Tétreault.
Ce n’est pas sans surprise que Brigitte raconte qu’elle a rencontré Juan Carlos « en jouant de la musique ».
La famille habitait autrefois en Équateur d’où les influences d’Amérique latine sur leur style, comme le merengue et la salsa qui est en apprentissage.
Le jeune trio Tapia-Tétreault est à l’aise sur scène parce qu’ils ont l’habitude de faire des spectacles communautaires en famille.
« On habitait aux Territoires du Nord-Ouest pendant plusieurs années et parfois, on faisait des spectacles dans la communauté. J’avais mon petit jeune dans un porte-bébé sur l’estrade avec moi, ils ont toujours été autour de la musique », conclut la mère de famille.
