Par Virginie FRERE.
Un festival placé sous le signe du partage
La programmation 2025 affiche une quarantaine de films. Ces courts-métrages, longs métrages et documentaires traitent de thèmes variés tels que l’identité, l’immigration, la justice sociale ou encore les traditions.
Le fondateur et président du festival Ben Akoh nous en parle : « Ce sont des histoires racontées par des réalisateurs africains, par des cinéastes africains, ici au Canada ou dans le monde entier. Nous sommes donc très enthousiastes à propos des films que nous avons sélectionnés cette année, qui proviennent de la communauté, et nous les partageons avec le reste du monde ».
Un panel d’activités est également proposé aux festivaliers, tels qu’un marché artisanal africain, une soirée dansante Afrobeat avec DJ Riski le 18 septembre, des tables rondes d’échange avec des universitaires, ainsi qu’une cérémonie de clôture où les lauréats se verront décernés leurs prix – autant de moments nécessaires pour favoriser et encourager le dialogue, l’échange et la découverte de la culture africaine.
« Le festival est une vitrine de la diversité, une vitrine de la culture. C’est un endroit qui nous permet de partager la richesse de la culture africaine avec tout le Canada. »
Un festival en expansion
Depuis sa création, le festival n’a cessé de se développer et de soutenir le rayonnement du cinéma africain, cherchant toujours à créer des ponts entre les cinéastes africains, la communauté africaine et, bien sûr, le public canadien.
« L’objectif est vraiment de partager des films pas seulement avec la communauté africaine, mais aussi avec le reste du Manitoba […] quelle que soit sa provenance. »
Et le public est au rendez-vous. Cette édition 2025 marquera les esprits car elle est de loin la plus ambitieuse. D’après Ben Akoh, « il y a deux fois plus de films projetés cette année par rapport à la dernière édition ».
Aussi, pour répondre à l’intérêt croissant et toucher de nouveaux publics, plusieurs lieux emblématiques de la ville accueillent pour la premières fois les projections : citons les universités de Winnipeg, du Manitoba et de Saint-Boniface, et le fameux Winnipeg Art Gallery-Qaumajuq (WAG-Qaumajuq), partenaire de taille avec qui le festival s’est entendu pour héberger les prochaines éditions pour les cinq années à venir.
Autre nouveauté cette année, et véritable temps fort: le Manitoba Gaze, qui « cible les cinéastes […], indépendamment de leurs expériences, de leurs ethnies ou de leurs cultures. »
Un tremplin pour les jeunes réalisateurs manitobains
Manitoba Gaze représente une véritable vitrine pour les cinéastes locaux. Ce programme, réalisé en collaboration avec le 48h Film Fest, présente vingt courts-métrages produits par des résidents actuels du Manitoba.
Axelle Oulé, étudiante en cinéma au sein de l’Université de Winnipeg, fait partie des réalisateurs participant à ce festival. Elle nous confie qu’elle a « hésité un peu, mais comme il s’agissait d’un nouveau festival, j’ai pris l’opportunité ». Produit l’an passé dans le cadre de son cours de cinéma, son court-métrage s’inspire d’une œuvre de littérature française majeure L’Étranger d’Albert Camus, et est tourné entièrement en français.
« J’ai grandi en français, j’ai fréquenté des écoles francophones, ce que je connais très bien c’est la communauté francophone donc naturellement il y a un certain amour avec cette langue. Je suis tombée en amour de la littérature en lisant des romans en français. »
Intitulé Le fruit étranger, son court-métrage sera projeté ce soir 18 septembre au WAG-Qaumajuq.
Que vous soyez passionné de cinéma ou bien curieux de découvrir d’autres cultures, le festival du film africain du Manitoba vous accueillera à bras ouverts pour des moments de découverte, d’échange de partage.
Pour plus d’informations et réservation des billets : https://www.am-fm.ca/