C’est pourtant ce qui attend les téléspectateurs d’ICI TOU.TV EXTRA et ICI Radio-Canada à partir du 4 décembre 2025.

Les téléspectateurs.trices d’ICI Radio-Canada et les abonné.e.s d’ICI TOU.TV EXTRA pourront se plonger dans un univers manitobain cet automne grâce à la mini-série de quatre épisodes de 60 minutes, Malgré moi, tournée à Winnipeg au printemps dernier.

Écrite par Sophie Bienvenu et Édith Kabuya, produite par Wookey Films et réalisée par Maxime Beauchamp, Malgré moi raconte l’histoire d’une Montréalaise, Daphné – jouée par Schelby Jean-Baptiste – qui a tout quitté par amour pour Ilunga – campé par Eddy King-, pour s’installer à Winnipeg.

« Daphné, c’est un soleil, affirme Schelby Jean-Baptiste. Elle est vibrante, drôle, attachante et généreuse. Elle n’a pas peur de vivre des expériences. »

Son histoire d’amour avec Ilunga ne s’est pas déroulée comme prévu, mais le Manitoba lui a offert de belles rencontres, notamment avec ses colocataires frère et sœur Paul ( joué par Mikaël Conde) et Jules (interprétée par Stéphanie Morin-Robert), ainsi que Joëlle, une serveuse, jouée par Micheline Marchildon.

« Paul, c’est l’ami honnête, mais qui a bon cœur », décrit Mikaël Conde. Avec Daphné, la complicité est naturelle. Le message clé de la mini-série selon Stéphanie Morin-Robert? « L’importance de la famille choisie pour avoir un sens d’appartenance. »

La Franco-Manitobaine Janelle Wookey, productrice chez Wookey Films avec Jérémie Wookey, explique la genèse du projet : « On a vu arriver beaucoup de Québecois.es à Winnipeg pour trois mois, trois ans, dix ans… Des expériences toujours le fun, mais aussi beaucoup de petites nuances intéressantes à raconter! »

De gauche à droite : Micheline Marchildon, Eddy King, Schelby Jean-Baptiste et Mikael Conde, acteurs et actrices dans la mini-série Malgré moi.
De gauche à droite : Micheline Marchildon, Eddy King, Schelby Jean-Baptiste et Mikael Conde, acteurs et actrices dans la mini-série Malgré moi. (photo : Alicia Régnier)

L’opportunité de se dépasser…

Pour la maison de production, spécialisée dans le documentaire depuis 13 ans, Malgré moi est une première fiction.

« La job est la même au final : rassembler une équipe pour raconter une histoire », commente la productrice.

Actrice professionnelle depuis 12 ans, Schelby Jean-Baptiste y tient son premier rôle principal de série. Et pour Eddy King, humoriste avant tout, c’était « l’occasion de montrer aux gens une nouvelle facette ».

Pour Stéphanie Morin-Robert aussi, ce tournage était une étape marquante : « J’ai un œil de verre et c’est un peu cliché, mais ça me gênait énormément d’être à l’écran avec mon œil qui ne suit pas l’autre, et que tout le monde le voie. D’habitude, je fais seulement de la scène live.

« Mais comme on m’a approchée et qu’ils savaient déjà pour ma prothèse, je me suis laissée convaincre. J’ai adoré l’expérience! Wookey Films fait un effort extraordinaire pour pousser la diversité, montrer des corps différents à l’écran. »

Elle a même pu adapter certains dialogues afin d’intégrer sa prothèse oculaire dans l’histoire de son personnage.

… en français

Pour Mikaël Conde, Franco-Ontarien, c’est le fait de tourner en français qui a fait la différence.

« C’est une des premières fois pour moi, et en plus dans une comédie! Ça m’a touché. »

Quant à Micheline Marchildon, elle a pris plaisir à incarner une Franco-Manitobaine au Manitoba, comme elle, et se réjouit que « ça devienne normal qu’on parle de nous et de notre francophonie ».

Un sentiment que partage Stéphanie Morin-Robert, Franco-Manitobaine d’adoption depuis six ans.

« Winnipeg, c’est chez moi, et c’est beau de voir cette lettre d’amour à Winnipeg. »

Stéphanie Morin-Robert est elle aussi actrice dans la mini-série Malgré moi.
Stéphanie Morin-Robert est elle aussi actrice dans la mini-série Malgré moi. (photo : Marta Guerrero)

Nouveau regard sur Winnipeg

Parce qu’en effet, Malgré moi met la capitale manitobaine en valeur.

« Il était temps!, lance le Québécois Eddy King. Tourner une série qui montre la réalité francophone d’ici, c’était vraiment cool. »

D’ailleurs, Jérémie Wookey dévoile que « le fait que Winnipeg soit vraiment comme un personnage dans l’histoire, c’est l’une des cho- ses les plus importantes. On est fier de montrer au pays entier notre ville moderne et ses comédien.ne.s. »

Eddy King développe sur le personnage de Winnipeg : « Saint-Boniface est comme un satellite de la vie de Daphné. Elle y découvre un nouveau monde francophone. Elle y trouve son monde. »

Schelby Jean-Baptiste, elle aussi Québécoise et qui n’avait visité Winnipeg qu’une fois auparavant, a été surprise par « l’entraide et le sens de communauté. Et ça, c’est beau de pouvoir le montrer au Canada entier, surtout aux francophones ».

Mikaël Conde confirme : « Ce qui définit Winnipeg, ce sont les personnes. » Et Eddy King de renchérir : « L’humain, c’est ce qu’il y a de plus beau ici. »

« On espère vraiment surprendre les audiences nationales par rapport à ce qu’est Winnipeg, termine Janelle Wookey. Ce n’est pas qu’un trou dans les Prairies. C’est fun, c’est romantique, c’est sexy… On a tellement de beaux quartiers, de beaux personnages, de beaux accents! »