Le conseil d’administration de la Division scolaire de Winnipeg a annoncé cette décision ce mardi.

La communauté scolaire a massivement soutenu le nom Little Bluestem School, qui tire son origine d’une herbe native de la prairie poussant le long du ruisseau Omand, dans le quartier de Wolseley, fait savoir la division.

Le nouveau nom a été sélectionné à partir d’une liste restreinte élaborée dans le cadre d’un vaste processus communautaire impliquant les élèves, les familles, le personnel et les membres de la communauté, ajoute la division.

« Ce processus de changement de nom reflète l’essence même de l’éducation publique : écouter, apprendre et travailler ensemble », a déclaré Kathy Heppner, présidente du conseil d’administration de la division scolaire de Winnipeg.

« La profondeur de l’apprentissage et de l’engagement tout au long de ce processus a été vraiment significative.

« La voix des élèves a été au cœur de ce travail : apprendre l’histoire, la culture et la communauté, et aider à façonner un nom qui reflète qui ils sont et ce qu’ils apprécient », a quant à lui indiqué Matt Henderson, directeur général de la division scolaire de Winnipeg.

Pour rappel, suite à une demande formulée par le comité consultatif des parents de l’école Wolseley, la division scolaire de Winnipeg consultait la population pour choisir un autre nom pour l’école.

Éducation et sensibilisation

Cette école porte le nom de Garnet Wolseley (1833-1913). Il a commandé plusieurs expéditions impériales, notamment la répression du gouvernement provisoire métis de Louis Riel lors de l’expédition de la rivière Rouge en 1870.

Par ailleurs, la Fédération métisse du Manitoba (MMF) s’était opposée au changement de nom de l’École Wolseley.

En effet, en 2020, une pétition locale avait demandé à la Ville de Winnipeg et aux divisions scolaires concernées de renommer l’avenue Wolseley, l’école Wolseley et l’école primaire Lord Wolseley.

Garder ce nom permet de faire de l’éducation et de la sensibilisation, indiquait le président David Chartrand.

« Il est important que nous conservions ces noms afin de pouvoir les utiliser pour sensibiliser le public aux souffrances de nos ancêtres

« En nous appuyant sur ces personnages historiques, nous pouvons mieux raconter notre véritable histoire et veiller à ce que l’histoire coloniale ne se répète pas. »

Plus récemment, Will Goodon, responsable du Logement et de l’Identité métisse au sein de la MMF, allait également dans ce sens.

 La crainte, je pense, c’est que, si ces noms sont retirés et que nous nous contentons de dire : “N’en parlons pas, ne posons pas de questions, ne disons rien”, cela disparaisse subtilement de l’histoire et que les problèmes, les actions de notre pays sous des personnalités comme John A. Macdonald et Wolseley tombent dans l’oubli. 

D’autres informations sur le calendrier, la signalisation et les célébrations seront communiquées à la communauté scolaire dans les mois à venir, a fait savoir la division scolaire de Winnipeg

Pour plus d’informations sur ce sujet : lire l’édito de Michel Lagacé.