Conformément à la Loi sur l’Université de Saint-Boniface, l’USB s’est dotée le 1er septembre d’un Sénat. Il se réunira pour la première fois le 27 septembre 2012.

 

LA LIBERTÉ
Stéphane Dorge.

Par Camille HARPER-SÉGUY

En devenant Université de Saint-Boniface (USB), l’USB a dû se doter d’un Sénat comme la quasi-totalité des universités canadiennes. De nouveaux statuts et règlements ont donc été adoptés en juin dernier pour permettre la mise sur pied, le 1er septembre 2012, d’une telle instance de gouvernance.

« Le Sénat est l’instance qui régit la qualité de l’enseignement et de la recherche à l’USB, explique le secrétaire général de l’USB et secrétaire du Sénat ainsi que coordonnateur de ses activités, Stéphane Dorge.

« Le Sénat s’occupe des questions académiques de contenu de cours et de programmes, tandis que la seconde instance, le Bureau des Gouverneurs, gère plutôt les questions administratives et financières, précise-t-il. C’est un système bicaméral. »

Continuité

Si l’USB n’avait jamais eu de Sénat, l’établissement s’était déjà doté d’un Conseil de direction des études (CDE) quand il était le Collège universitaire. Le CDE avait une mission semblable à celle d’un Sénat universitaire.

Toutefois, « le fait de devenir un Sénat universitaire a changé sa composition, note Stéphane Dorge. Traditionnellement, le CDE représentait plutôt l’administration, mais maintenant la Loi exige que deux tiers de ses membres soient du personnel enseignant ».

L’USB avait pour sa part anticipé ces changements dès 2010, quand la composition du CDE avait été changée pour donner la majorité plus un au corps professoral.

Stéphane Dorge souligne aussi que même si les attributions du Sénat sont les mêmes que celles de l’ancien CDE, « le Sénat a plus de poids car ses pouvoirs sont désormais enchâssés dans la Loi sur l’Université de Saint-Boniface ».

Composition

Le Sénat de l’USB compte 33 membres, dont des professeurs, des étudiants, du personnel administratif et deux élus au sein du Bureau des Gouverneurs pour « assurer une cohésion entre les deux chambres », explique le secrétaire. La chambre compte aussi un représentant de l’Université du Manitoba, à laquelle l’USB est affiliée.

Stéphane Dorge ajoute que certains membres sont élus, comme les professeurs par les conseils pédagogiques de leurs facultés, et d’autres sont nommés d’office, comme la rectrice qui tient le rôle le présidente du Sénat ou encore le vice-recteur à l’enseignement et à la recherche, qui est le vice-président du Sénat.

Pour sa première rencontre le 27 septembre, le Sénat se concentrera sur « les chiffres des inscriptions pour l’année et les élections aux différents comités et au Bureau des Gouverneurs, mais dès octobre il rentrera dans le vif du sujet », annonce son secrétaire. Le Sénat se réunit une fois par mois, sauf en été.

« La mise sur pied du Sénat était la dernière chose à faire pour être en conformité avec la nouvelle Loi, conclut Stéphane Dorge. C’est quelque chose d’assez unique aux universités d’avoir des clients, les étudiants, qui participent à la gouvernance de l’établissement. C’est la démocratie à son meilleur! »