Gilles et Aleisha Michaud pratiquent le tir aux poignets. Champions de plusieurs concours provinciaux et nationaux, le père et sa fille affirment qu’il faut plus qu’un bras fort pour maîtriser ce sport unique.

 

© 2013 La Liberté (Manitoba)
Aleisha et Gilles Michaud.

Gilles et Aleisha Michaud se sont bien tirés d’affaires, le 9 mars dernier, lors du championnat manitobain des bras de fer, qui avait lieu au théâtre Park, à Winnipeg.

Gilles Michaud a remporté les prix du meilleur bras de fer – de la main droite et de la main gauche – dans la catégorie maître poids lourds. Sa fille, Aleisha, a pour sa part gagné le prix la médaille d’or – main droite et main gauche – dans la catégorie féminine jeunesse.

Ce n’était pas la première fois que les Franco-Manitobains se sont démarqués dans ce sport unique qu’est le tir aux poignets. Gilles Michaud a remporté le championnat provincial à plusieurs reprises, notamment en 2012. En 2010, Aleisha a gagné la médaille d’or nationale.

« Le tir aux poignets est un sport sérieux, déclare Gilles Michaud. Et ce, malgré ce que peuvent croire bien des gens, qui pensent qu’il est surtout pratiqué dans les bars par des motards. On retrouve des passionnés partout sur la planète. Il y a une fédération mondiale du bras de fer, sans parler d’une fédération canadienne.
« Le bras de fer exige de l’entraînement, poursuit-il. Il faut être en bonne condition physique et maîtriser les bonnes techniques. Si un lutteur ne fait pas attention, il peut se blesser, même gravement. Il y a quatre ans, j’ai payé cher pour un moment d’inattention, en me cassant le bras. »

Gilles Michaud a d’abord pris connaissance du tir aux poignets à l’âge de 14 ans, grâce à son père.

« Comme bien des ados, je m’amusais à faire preuve de ma force physique avec mon père, raconte-t-il. C’était un homme court, mais il était bien tough. On s’est bien amusés. »

Par la suite, un entraîneur de hockey et de base-ball, ayant pris connaissance des petits concours de Gilles et de son père, l’a invité à participer à son premier championnat de bras de fer.

« J’ai pratiqué le sport jusqu’à l’âge de 19 ans, explique Gilles Michaud. La vie et les responsabilités familiales ont fait en sorte que je m’en suis éloigné. Un jour, je me suis fait mal au bras en jouant amicalement contre mon neveu. Je me suis dit qu’il fallait que je me remette en forme. Je me suis mis à m’entraîner à nouveau. Maintenant, à 44 ans, je peux tenir tête à des lutteurs dans leur vingtaine. »

Pour sa part, Aleisha Michaud pratique le sport pour s’amuser avec son père, et pour maintenir son physique.

« J’adore ça, affirme la lutteuse de 10 ans. J’avais quatre ou cinq ans lorsque j’ai accompagné mon père à un championnat pour la première fois. Je lui ai demandé si je pouvais participer à mon tour. Grâce à ses conseils, j’ai appris les techniques nécessaires pour tenir tête à mes adversaires.

« Le bras de fer, c’est super amusant, conclut-elle. Les membres du club manitobain sont une grande famille. (1) Bien sûr, tout le monde fait de son mieux pour déjouer son adversaire lors des championnats, mais il n’y a pas de rancune. Nous nous encourageons dans une ambiance amicale. »

(1) Pour de plus amples renseignements, on peut consulter le site  manitobaarmwrestling.com.


Par Daniel BAHUAUD

separateur