Une première pour la Fédération des parents de la francophonie manitobaine : la mise sur pied d’un centre d’apprentissage et de garde, ouvert le 25 novembre. But de l’initiative : appuyer le développement de l’École Nord-Est, la dernièrenée de la DSFM.

Par Ophélie DOIREAU

Brigitte L’Heureux, la directrice générale de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine (FPFM) rappelle que la FPFM appuie une vingtaine de centres déjà en place. « Depuis deux ans, on s’interrogeait pour savoir comment on pouvait aider à raccourcir la liste des enfants qui attendent une place en centre d’apprentissage et de garde. Liste qui continue de s’allonger.

« On n’est pas la première fédération de parents à agir dans cette direction. Nous suivons leurs pas.

« D’ordinaire pour ouvrir une nouvelle garderie, il faut qu’un conseil d’administration formé de parents se mette en place et fasse une bonne partie des démarches, comme trouver un local. Il arrive alors que les parents se découragent rapidement. »

Lorsque la DSFM a annoncé l’acquisition d’une nouvelle école dans le quartier Transcona de Winnipeg (1), un partenariat entre la DSFM et la FPFM semblait tout naturel, souligne Brigitte L’Heureux. « Une nouvelle école était déjà une très bonne nouvelle. Et pour consolider le projet, la DSFM savait qu’il était important d’avoir dès les débuts un centre d’apprentissage et de garderie.

« Puisque le préscolaire n’est pas de son ressort, la DSFM a proposé qu’on s’occupe de la gestion de la garderie pour l’École Nord-Est, qui est ouverte depuis septembre pour des élèves de maternelle et de première année. »

Dans cette structure, le CA ne sera pas formé de parents d’enfants. C’est le CA de la FPFM (2) qui assurera la gouvernance. « Bien sûr, on ne veut pas exclure les parents du processus. La prochaine étape est qu’un comité de parents se constitue. Ils s’occuperont de la partie programmation. »

« À l’École Nord-Est, il y a 16 places de disponibles pour les enfants préscolaires et 15 places pour les scolaires.

« Une nouvelle école était déjà une très bonne nouvelle. Et pour consolider le projet, la DSFM savait qu’il était important d’avoir dès les débuts un centre d’apprentissage et de garderie. »

– Brigitte L’HEUREUX

Toutes les places ont rapidement été prises. Il y a déjà une liste d’attente pour cette garderie.

« On a la chance d’avoir pu embaucher quelqu’un de qualifié pour assurer la gestion : Blanche Loubila. Elle avait déjà une garderie familiale. Et pour l’appuyer, trois éducatrices ont été engagées.

« Dans cette nouvelle aventure, Blanche pourra compter sur notre appui. Par exemple, la FPFM se chargera de la facturation aux parents. Blanche aura ainsi plus de temps pour sa communication avec les parents et pour s’occuper de leurs enfants. »

Ce centre d’apprentissage et de garde a été voulu comme un organisme à but non lucratif, financé en partie par des subventions de la Province.

« Pour l’instant, on a simplement fait les demandes de subventions. Ça peut prendre jusqu’à deux ans pour les avoir. La Province nous a donné notre licence pour ouvrir. Maintenant, on attend la concrétisation des appuis financiers pour pouvoir fonctionner de manière viable.

« Il faut savoir que malgré les subventions, les parents paient une cotisation pour faire garder leurs enfants et pour participer au fonctionnement de la garderie. »

Brigitte L’Heureux tient à souligner un point important.

« Il est important de savoir que les opérations du centre d’apprentissage et de garde sont complètement indépendants des opérations de la FPFM. Jamais la FPFM ne participera à son budget. »

Brigitte L’Heureux pointe les possibilités d’avenir.

« Pour l’instant dans cette école, on n’a que 16 places pour les préscolaires. Mais on espère que lorsque la DSFM aura pris la pleine possession des locaux de l’école en 2022, on pourra agrandir notre garderie.

« Cette première garderie gérée par la FPFM n’est vraisemblablement pas la dernière. D’ailleurs, on est en train de travailler sur un centre d’apprentissage et de garde à Saint-Lazare.

« Il y a déjà un comité de parents enthousiastes prêts à appuyer son ouverture. »


(1) Voir La Liberté du 3 au 9 juin 2020.

(2) Le CA de la FPFM est composé de Kristin Chartrand (présidente), Nathalie Roche, Joelle Le, Zoé Therrien, Catherine Duguay, Rosette Tona et Mariem Anne.