PUBLIREPORTAGE – Le renforcement des capacités des femmes et des filles en Afrique subsaharienne est la mission principale de l’organisme Carrefour international. Après un hiatus de deux ans en raison de la crise sanitaire, les volontaires canadiens retournent désormais sur le terrain pour travailler auprès d’ONG africaines dans le but de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des femmes et des filles. Pour la directrice générale de l’organisme, Heather Shapter, il s’agit de miser sur l’expertise des premiers concernés.

Francopresse

Carrefour international travaille en collaboration avec une cinquantaine d’organismes et organisations non gouvernementales (ONG) établies dans neuf pays d’Afrique subsaharienne. Celles-ci œuvrent principalement auprès des femmes et des filles, dans des domaines aussi variés que l’autonomisation économique ou la lutte aux violences physiques.

« Nous sommes la seule agence de coopération volontaire au Canada qui focalise sur les droits humains, et plus précisément sur les droits des femmes et des filles », précise Heather Shapter, directrice générale de Carrefour international.

Les activités de l’organisme sont basées sur trois grands principes, soit la lutte contre les inégalités d’accès aux ressources et aux possibilités économiques, la violence fondée sur le genre et la participation limitée à la vie politique et publique.

« [Carrefour international] est le seul organisme du genre au Canada qui offre une présence aussi forte dans les pays francophones qu’anglophones d’Afrique », souligne également Heather Shapter, précisant que l’organisme s’assure de pouvoir offrir ses services en français et en anglais.

Des participantes d’un programme dédié à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales au Sénégal. (Photo : Courtoisie Carrefour international)

L’histoire de Carrefour international

En plein cœur du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, guidé par des principes d’égalité et de collaboration, le révérend américain James Robinson a fondé en 1958 Operation Crossroads Africa, un organisme permettant à des volontaires blancs et noirs de collaborer à des projets communs.

En 1959, plutôt que d’accepter un don d’un groupe de mécènes ontariens, le révérend Robinson leur a recommandé de fonder la division canadienne de l’organisme. En 1960, Carrefour international envoyait ses premiers volontaires en mission en Afrique.

Favoriser le par et pour

Afin de multiplier sa force d’impact et d’assurer la durabilité des projets, Carrefour international travaille avec des organisations non gouvernementales déjà bien établies dans un ou plusieurs pays du continent africain.

« Nos collègues africains nous disent de quoi ils ont besoin. Ensuite, nous trouvons les expertises et parfois les ressources financières pour les aider à renforcer leurs capacités. […] Nous n’en connaissons pas plus qu’eux sur ce qu’ils doivent faire, ils le savent mieux que nous », précise Heather Shapter, insistant sur l’approche égalitaire de l’organisme.

La directrice générale soutient que lorsqu’elle se déplace pour aller rencontrer un organisme partenaire, c’est pour s’assurer que son appui va servir à «catapulter» les travaux et non pas pour aller faire le travail à leur place.

« Juste avant le début de la pandémie, j’ai visité certains de nos partenaires en Tanzanie et en Eswatini. J’ai été soufflée par l’impact de leur travail », raconte avec fierté Heather Shapter.

Elle cite en exemple une rencontre avec des artisanes qui souhaitaient commercialiser leurs créations et éventuellement les rendre disponibles sur le marché international : « Elles sont toutes très compétentes. La plus grande différence que nous pouvions faire, c’était de les orienter vers de la formation, vers des prêts de microcrédit et des opportunités pour la mise en marché de leurs produits. »

La directrice précise que plusieurs services offerts par Carrefour international ressemblent à ceux qui sont offerts par d’autres associations aux organismes sans but lucratif canadiens, tels que la planification stratégique ou le diagnostic organisationnel.

« Nous ne faisons pas le travail à leur place ; nous leur offrons notre perspective pour qu’ils puissent mettre en œuvre leurs propres initiatives auprès des femmes et des filles […] Notre but est le développement durable en Afrique subsaharienne, où les besoins des femmes et des filles sont les plus grands », précise Heather Shapter.

eunes écolières en Eswatini. (Photo : Courtoisie Carrefour international)

Lutter contre la violence fondée sur le genre

La pandémie de COVID-19 a exacerbé les défis existants pour les femmes et les filles. Des enquêtes menées en 2021 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont révélé que chaque année, environ 245 millions de femmes et de filles âgées de plus de 15 ans subissent des violences sexuelles ou physiques infligées par un partenaire. Une situation qui s’est intensifiée pendant la pandémie, alors que plusieurs ont été confrontées à un accès réduit aux services de santé et à une augmentation du stress dans les ménages.

« L’un de nos partenaires nous a rapporté que dans une classe de 30 élèves, 13 filles sont revenues enceintes lorsque les cours ont repris après le confinement. Ça vous donne une idée! » raconte Heather Shapter avec émotion.

Chaque année, Carrefour international soutient une soixantaine d’organisations qui interviennent auprès de plus de 2 500 filles afin de mettre un terme au cycle de la violence.

L’expérience du volontariat, unique en son genre

Carrefour international fait appel à des volontaires canadiens qui mettent leur expertise et leur expérience de vie à profit afin d’appuyer des organismes africains déjà bien implantés dans le renforcement de leurs capacités.

« Parmi nos volontaires, nous retrouvons des gens qui ont des expertises dans des domaines variés comme l’agriculture, les communications, la gestion du risque. Nous comptons parmi les volontaires des juges, des médecins, etc. […] Nous ne cherchons pas nécessairement des gens qui ont un diplôme postsecondaire, mais des gens qui ont une expertise à partager », précise la directrice générale de l’organisme.

Le volontariat basé sur les expertises que propose Carrefour international est apparu relativement récemment dans les pays africains selon Heather Shapter, qui y voit l’une des meilleures manières de renforcer les aspects économiques et politiques : « Nous nous engageons à faire tout ce qu’il faut pour éradiquer la pauvreté et avoir un monde égalitaire », conclut la directrice.

Carrefour international œuvre dans neuf pays :

· Burkina Faso

· Côte d’Ivoire

· Ghana

· Sénégal

· Eswatini

· Tanzanie

· Togo

· Ouganda

· Zambie

· Canada