Alors que résonnaient les tambours et les chants autochtones, ce sont plus de 300 personnes qui se sont rassemblées ici, avant de marcher en direction du Palais législatif.

Il s’agissait de la troisième marche annuelle pour les filles, femmes et personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées. Avant que les manifestants ne se mettent en route, au centre du parc, des proches de victimes ou de disparues ont pris la parole à tour de rôle pour raconter l’histoire de celles qui leur ont été arrachées.

Rose Fontaine
Rose Fontaine était là pour rendre hommage à ses cousines assassinées. (photo : Ophélie Doireau)

Si elle n’a pas saisi le mégaphone pour prendre la parole publiquement, Rose Fontaine était là pour les mêmes raisons. « Je suis là pour rendre hommage à mes cousines assassinées, je suis ici pour ma famille et leurs esprits. » Ce soir-là, beaucoup sont venues pour des raisons similaires et ont été directement touchées par le meurtre ou la disparition d’une proche. Ainsi, des visages de jeunes filles couvraient une grande partie des pancartes qu’il était possible de voir au Oodena celebration center ce vendredi.

Plus tôt cette semaine-là, le mardi 2 mai, la députée néo-démocrate Leah Gazan proposait une motion devant la Chambre des Communes pour la création d’un nouveau système d’alerte en cas de disparition, mais aussi pour faire reconnaître comme une urgence pancanadienne la situation autour des disparitions et des morts de femmes et filles autochtones.

Leah Gazan
Leah Gazan, députée néo-démocrate. (photo : Ophélie Doireau)

Leah Gazan, présente lors du rassemblement, a été claire, le gouvernement fédéral se doit dorénavant de réagir rapidement. « L’heure n’est plus aux discussions, il s’agit d’une crise. Les membres du parlement ont reconnu à l’unanimité qu’il s’agissait d’une urgence et les urgences requièrent une réponse rapide. Il faut passer à l’action et il faut le faire immédiatement. »