Cette exposition met en valeur les textiles comme un élément fondamental à la vie de tous les jours et à l’histoire des familles.

« Ce que Double trame veut dire, c’est qu’il y une histoire dans les textiles. C’est la trame d’un récit. Mais ce sont aussi les fils qui sont installés sur un métier à tisser. On a du textile tout autour de nous, tout le temps, sans forcément connaître son histoire », explique Lou-Anne Bourdeau, la directrice par intérim de la Maison des artistes visuels francophones.

L’exposition, organisée et montée par Lou-Anne Bourdeau, rassemble quatre artistes, Alisa Arsenault, Mandy Maladrewich, Rosemarie Peloquin et Tara K. Wells.

« L’exposition rassemble beaucoup de thèmes. Les textiles contiennent beaucoup d’histoires. Avec, on peut parler de famille, de pollution, de consommation, et même plus », souligne Lou-Anne Bourdeau.

Les artistes suivent la trame

C’est bien le cas pour Alisa Arsenault, qui suit l’exemple de sa mère. « Toute ma jeunesse, j’ai vu ma mère travailler les textiles. C’était vraiment logique pour moi de continuer, mais à ma façon. »

L’exposition Double trame. (Crédit photo : Raphaël Boutroy)

« Les textiles, tout le monde s’en sert. Les forts de couverture sont une expérience de jeunesse », ajoute-t-elle.

La sculpteuse de laine Rosemarie Péloquin trouve dans le textile une occasion de réfléchir ou d’ouvrir son esprit. « Quand on travaille avec nos mains, on a l’esprit ouvert, on s’en fait moins et c’est plus facile de discuter et de réfléchir ensemble. »

Rosemarie Péloquin manipule de ses mains. (Crédit photo : Raphaël) Boutroy

Rosemarie Péloquin poursuit : « Le textile c’est attirant, c’est doux, on veut le toucher. C’est pour ça que j’aime le feutrage. Je peux créer des formes, mais ça reste doux et flexible. »

L’exposition trace un lien entre divers textiles, et rassemble les fils pour en faire une histoire cohérente. Comme le dit Rosemarie Péloquin, « tu sens qu’il y a quelque chose de plus derrière les textiles, une richesse différente. Il ne faut pas parler fort quand on travaille avec, pour se faire beaucoup réfléchir».

Il est possible de visiter l’exposition Double trame à la Maison des artistes visuels francophones jusqu’au 1erjuillet 2023. L’après-midi du 24 juin, le public est invité à la Maison des artistes francophones pour découvrir l’œuvre et les méthodes de Rosemarie Péloquin.