Le gouvernement du Manitoba a annoncé, le 27 juin, une nouvelle stratégie pour le recrutement et la rétention des enseignants francophones.
Cette stratégie s’articule autour de quatre axes :
- encourager un plus grand nombre de personnes, en particulier les élèves du secondaire, à choisir une carrière dans l’enseignement du français;
- compléter l’offre actuelle de formation universitaire pour l’enseignement du français;
- créer des pratiques de recrutement, d’embauche et de certification équitables qui répondent aux réalités des divers candidat(e)s, y compris ceux et celles qui arrivent par l’immigration; et
- mettre en place des programmes d’orientation et de soutien pour tous les enseignant(e)s, y compris ceux et celles qui sont en début de carrière et ceux et celles qui en sont à diverses étapes de leur carrière.
Cette stratégie intervient alors que depuis plusieurs années, des divisions scolaires manitobaines souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre. C’est d’ailleurs le cas à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).
Pénurie de main-d’œuvre
« Le manque d’enseignants de langue française est un véritable défi, et c’est pourquoi cette stratégie publiée par le gouvernement sur le recrutement et la rétention est une bonne nouvelle pour la DSFM », a déclaré Alain Laberge, directeur général de la DSFM.
En 2021, une étude menée par le cabinet Socius, à la demande de l’Association canadienne des professionnels de l’immersion et de l’Association canadienne des professeurs de langues seconde, indiquait qu’environ 10 000 enseignants et enseignantes qualifiés manquaient pour répondre à la demande en enseignement en général. Du côté de l’immersion française, le manque était entre 1 000 et 1 400 enseignants et enseignantes, et du côté du français langue seconde c’était entre 7 000 et 8 000.
En plus de cette stratégie, dans le cadre de l’Entente Canada-Manitoba, le gouvernement provincial recevra 2,8 millions $ annuellement pour le Programme de revitalisation du français langue seconde et pour le Programme d’enrichissement du français dans l’enseignement.