Ce jeudi, de 14h30 à 16h30 devant le Palais législatif aura lieu un rassemblement pour rappeler l’importance de l’éducation publique dans la société manitobaine.

Lillian Klausen, présidente des ÉFM, explique. « C’est un rassemblement public pour encourager la participation électorale aux prochaines élections d’octobre. Nous voulons prendre le temps pour sensibiliser et mettre en lumières nos inquiétudes sur l’éducation publique au Manitoba. »

Et les inquiétudes sont multiples du côté des enseignantes et des enseignants à l’approche de la rentrée des classes comme l’explique Lillian Klausen. « Nous allons inviter plusieurs membres de la MTS à partager leurs histoires. Tous les défis ne sont pas les mêmes d’une région à une autre.

« Il y a un vrai défi sur le financement. Mais aussi la question de moyens matériels et humains. Nos jeunes arrivent en classe parfois le ventre vide. Il y a tout un enjeu autour de l’accès à du personnel en termes de santé mentale. Il y a eu une forte demande depuis la pandémie et nous ne pouvons pas répondre à toutes les requêtes. »

Depuis plusieurs mois, les divisions scolaires sont en attente du nouveau modèle de financement promis par le gouvernement progressiste-conservateur. Lillian Klausen se désole. « Nous n’avons aucune nouvelle. Tout ce que nous savons c’est que le financement provincial pour les écoles a été inférieur au taux d’inflation. Sauf que nos classes s’agrandissent et nous n’avons pas le personnel pour soutenir cette croissance. Nous ne savons pas quel est le plan pour un nouveau modèle de financement, nous n’avons pas de nouvelles de leur part. »

Plusieurs divisions scolaires souffrent de manque de financement. D’ailleurs, la Division scolaire franco-manitobaine, annonçait que son budget 2023-2024 serait déficitaire. Une des raisons étaient que le financement de la DSFM stagnait.

« Nous aimerions que la formule réponde aux besoins des jeunes », insiste Lillian Klausen.

Éducation en milieu minoritaire

Outre les préoccupations qui semblent toucher une grande partie des divisions scolaires manitobaines, Lillian Klausen explique la particularité de l’enseignement en milieu minoritaire. « Il faut toujours se faire entendre au niveau du gouvernement. Il faut des ressources particulières pour qu’elles résonnent chez nos jeunes. Le Bureau de l’éducation française est un soutien avec des agents. Mais leurs tâches ont augmenté au fil des années donc ils sont moins présents pour les enseignantes et enseignants.

« Il faut aussi reconnaître qu’au niveau du gouvernement progressiste-conservateur il faut descendre la hiérarchie pour trouver quelqu’un qui parle français et qui comprend cette réalité. Ce n’est pas une aide pour la mise en place de programmation spécifique pour les francophones. »