Nous avons choisi, de mettre en lumière des personnes, des groupes culturels, de les raconter, de se parler et, ensemble, de les célébrer.

Cette initiative a été applaudie par le Théâtre Cercle Molière et son équipe, qui ont ouvert grandement les portes et nous ont accueillis.

En 2024, les injustices sociales sont encore nombreuses. Les incompréhensions le sont tout autant. Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes noires subissent quotidiennement des actes de violence ou de discrimination de tout genre. Nous vivons encore une mécompréhension de notre personne, de nos cultures et de ses richesses. Seule richesse bien comprise, c’est celle des sous-sols et autres ressources naturelles de ces pays pour la plupart encore sur le chemin du développement.

Ce regard pourra-t-il un jour réellement changer, autre que dans les rapports et les grandes études universitaires? La question reste ouverte. Humblement, j’aimerais y répondre par une note d’espoir en citant Suzanne Chrispin, une femme d’origine haïtienne rencontrée au cours de cette belle aventure humaine que je vis, qui croit fortement que : « Demain sera toujours meilleur! »

De l’espoir, nous en avons grandement besoin pour continuer ce chemin de l’un vers l’autre. Mais pour nourrir cet espoir, je pense qu’il faut commencer par observer. Il faut que, pour chacun de nous, la minorité visible cesse d’être invisible, à nos yeux et au moment des décisions qui impactent la communauté au sens large.

Observons nos voisins sans juger, mais plutôt dans le but d’apprendre à les connaître et les comprendre. Osons être choqué.e par ce que nous voyons comme étant des faux pas. Nous devons faire cet exercice, quelles que soient nos origines et notre culture.

Si nous avons pris le temps d’observer, nous devons aussi faire preuve d’écoute. Plusieurs personnes rencontrées m’ont partagé ce désir de raconter, de partager, tout en se sentant écoutées et respectées. Ces personnes ne deviendront peut-être pas vos ami.e.s, mais vous serez surpris.e à quel point ces discussions peuvent être enrichissantes.

Vous entendrez de belles histoires de résilience et de foi en un meilleur lendemain. Lorsque vous avez écouté, partagez. Comme le tchiep sénégalais qui ne se mange jamais seul, ne gardons pas ces histoires de rencontre juste pour nous. Partageons-les! Partageons-les toutes afin qu’ensemble, nous puissions rêver d’une société au sein de laquelle existe une belle cohésion.