C’est au Musée canadien pour les droits de la personne du 10 au 11 février, dans le cadre de l’exposition Noir et fier, que ces entrepreneurs ont pu présenter leur travail. Wilgis Agossa, directeur artistique de l’évènement, fait le bilan de ce Marché. Selon lui, ce qui était important était de mettre en lumière des artisans qu’on a moins l’habitude de voir. « C’était vraiment génial, on a eu plus de vendeurs que l’année dernière. Il a fallu, pour cette édition, dénicher plus d’entrepreneurs. J’ai remarqué que certains se cachent ou ne savent simplement pas comment se vendre. Donc, cette année, j’ai beaucoup travaillé avec les communautés ethnoculturelles pour trouver ces personnes. Ça permet ensuite de les faire connaître. »

Dans cette optique de visibilité, Wilgis Agossa prévoit d’ailleurs, d’ici la fin du mois, de publier une page Internet dans laquelle il sera possible de retrouver ces entrepreneurs et leurs travaux.

D’autres évènements autour de Noir et fier

Après ce Marché, les évènements autour Noir et fier se poursuivent. Ce 13 février, au Théâtre Cercle Molière (TCM), il sera possible de participer à un atelier d’interprétation avec Guy Régis Jr, écrivain et metteur en scène de L’amour telle une cathédrale ensevelie. « Ça sera une belle occasion pour ceux et celles qui s’intéressent aux différentes facettes du théâtre de rencontrer et d’échanger avec Guy Régis Jr. Sa pièce était superbe et remplie d’émotions », ajoute Wilgis Agossa. L’atelier a lieu de 19 h à 21 h.

Enfin, cette deuxième semaine de Noir et fier va se conclure ce dimanche 18 février avec le concert, en partenariat avec le Festival du Voyageur, de l’artiste malien Vieux Farka Touré. « C’est une célébrité sur le continent africain, notamment au Mali. C’est une chance de pouvoir assister à l’un de ses concerts. Vieux Farka Touré est un guitariste qui propose une musique qui n’est pas typiquement traditionnel, ça nous fait voyager à travers différents styles musicaux. »

Dans une envie de rassemblement, Wilgis Agossa espère que toutes les communautés se retrouveront pendant cet évènement musical. « On partage ce mois avec le Festival du Voyageur, c’était donc important de faire quelque chose ensemble. Et il ne fallait pas que les communautés noires se disent : c’est le festival, c’est pour les autres. Non, c’est pour nous tous. Et j’espère qu’en plus de Vieux Farka Touré, les gens se rencontreront pour en apprendre sur la culture d’ici. C’est ce vivre ensemble qui nous fera avancer. »