Le ministre s’inspire de la réussite du Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord (PPICRN) pour justifier l’annoncer de deux nouveaux programmes. En effet, en date du 31 décembre 2023, 4 595 nouveaux arrivants ont obtenu la résidence permanente grâce au PPICRN, selon le gouvernement fédéral.

Le PPICRN faisait partie de l’engagement pris par l’IRCC dans le plan de mise en œuvre 2024-2028 de la Politique d’immigration francophone. Ce programme vise à faire bénéficier les petites communautés des avantages de l’immigration économique.

Marc Miller a par ailleurs annoncé que le PPICRN devenait permanent. « Les communautés rurales et du Nord sont confrontées à des défis économiques et démographiques uniques. Cependant, grâce au PPICRN, les communautés rurales ont pu attirer et retenir les travailleurs qualifiés dont elles ont besoin depuis des années pour assurer leur croissance économique », a-t-il notamment dit depuis sa conférence de presse à Sudbury en Ontario.

« Retombées concrètes »

Les deux nouveaux programmes sont donc le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et le Programme pilote d’immigration dans les communautés francophones. Le premier sera lancé à l’automne 2024 et souhaite aider à remédier aux pénuries de main-d’œuvre. Le second sera aussi en place à partir de l’automne. À l’image du PPICRN, il visera notamment à augmenter le nombre de nouveaux arrivants d’expression française à l’extérieur du Québec.

Le ministère précise qu’il ouvrira le processus de candidature des communautés au printemps. Jusqu’à sept communautés francophones et acadiennes seront sélectionnées pour accueillir un total de 2 750 immigrants et immigrantes d’expression française par année.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), par l’intermédiaire de sa présidente Liane Roy, a réagi à cette annonce. L’organisme y voit là « une des premières retombées concrètes de la nouvelle Politique en matière d’immigration francophone ». Politique qui avait été présentée au mois de janvier. « D’ailleurs, une des pièces maitresses de cette politique, c’est la création éventuelle d’un programme économique distinct en immigration économique permanent; la mise en place d’un programme pilote sera une rampe de lancement parfaite à cet égard », a ajouté Liane Roy.