Le 15 novembre 2022, le gouvernement fédéral annonçait que les étudiants étrangers au Canada n’auraient plus à limiter à 20 leur nombre d’heures de travail hors campus. Cette annonce temporaire devait se terminer en décembre 2023 avant d’être prolongée jusqu’au 30 avril 2024. À l’époque, cette mesure avait comme objectif de remédier à la pénurie de main-d’œuvre

Cette semaine, on apprenait donc que le Fédéral ne comptait pas à nouveau prolonger cette règle et avait l’intention de faire passer à 24 le nombre d’heures que les étudiants peuvent travailler hors campus par semaine.

« Lorsque les étudiants étrangers arrivent au Canada, nous voulons qu’ils soient préparés à la vie ici et qu’ils bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour réussir. Toutefois, les personnes qui viennent au Canada en tant qu’étudiants doivent être au pays pour étudier, et non pour travailler », a notamment justifié Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

Beydi Traoré, directeur général de l’Association étudiante de l’Université de Saint-Boniface (USB), n’est pas convaincu par les explications du ministère. « Je vois ça comme un double discours. Si l’on voulait que ces étudiants se concentrent sur les études, on ne mettrait pas sur eux la charge de régler le problème de main-d’œuvre. On leur a fait goûter à quelque chose qui peut améliorer leurs vies et maintenant on le retire. »

Depuis presque deux ans, les étudiants étrangers ont pu bénéficier de cette mesure pour améliorer leur condition de vie. Beydi Traoré a remarqué des impacts positifs. « Les étudiants qui arrivaient à travailler, ça les a aidés d’un point de vue économique. Je n’ai pas entendu d’informations sur un impact négatif pour leurs études. Il est vrai en revanche que certains étaient moins présents sur le campus pour participer à la vie et aux activités étudiantes. »