Le coup d’envoi de la saison 2024 des Sea Bears est donné le 22 mai, à l’occasion d’un match à l’extérieur sur le parquet des Rattlers en Saskatchewan. L’équipe winnipégoise joue son premier match à domicile, le 24 mai au Canada Life Centre, déjà complet.

À propos de la saison qui s’en vient, le président de l’équipe des Sea Bears, Jason Smith, se disait « optimiste » que ses joueurs feront « aussi bien, voire mieux » que l’année dernière.

Et ce n’est pas peu dire, car l’entrée des Sea Bears dans la compétition s’est faite, malgré une défaite rapide des séries éliminatoires, de manière fracassante.

Quatre membres de l’équipe s’étaient d’ailleurs vus récompensés lors de la cérémonie de banquet de la Canadian Elite Basketball League (CEBL).

Plusieurs titres

Entre autres un titre de MVP (Most Valuable Player) pour le joueur Teddy Allen, dont la moyenne de points marqués par match était de 27,2. Celui du débutant de l’année pour le Winnipégois, Simon Hildebrandt et enfin, le prix d’entraîneur de l’année pour Mike Taylor qui a mené l’équipe en haut du classement de la saison régulière.

Mais les Sea Bears n’ont pas brillé que par leurs performances sur le terrain. En effet, l’équipe et son public ont fait tomber des records l’année dernière. À savoir celui des six matchs ayant rassemblé le plus grand nombre de spectateurs avec 11 000 per- sonnes dans les gradins.

« Nous sommes évidemment très satisfaits de la façon dont les choses se sont passées pour nous et sommes très reconnaissants envers les fans pour leur soutien », souligne Jason Smith qui indique également que les billets se vendent bien. Ce qui laisse présager que l’enthousiasme des supporters n’a pas changé.

Un nouveau terrain

À propos de changements, pour la saison qui débute, plusieurs sont à noter. D’abord, le club a fait l’acquisition d’un nouveau parquet, de seconde main, mais en très bon état. Il s’agit d’ailleurs d’un terrain d’une manufacture de haute qualité, selon Jason Smith. « Une marque similaire est utilisée pour les Jeux olympiques et un certain nombre d’équipes de la NBA utilisent ce type de terrain. »

Le terrain précédent avait 65 ans et avait été acquis à l’occasion des jeux Pan américains de 1967. « Cela nous permet d’espérer participer à beaucoup plus d’initiatives. Avec des matchs d’exhibition de basketball du Canada, et tous types d’évènements supplémentaires pour les- quels nous pouvons organiser d’autres tournois ou matchs ici. »

Un nouveau roster

D’une saison à l’autre, l’équipe aussi a quelque peu changé. Sur les 11 joueurs qui composaient le collectif en 2023, cinq font leur retour cette saison. À savoir, Teddy Allen, Simon Hildebrandt, Shane Osayande, Chad Posthumus and Tyler Sagl. Les nouvelles têtes sont les suivantes : Mason Bourcier, Alex Campbell, Darius Days, Shawn Maranan, David Muenkat, Byron Mullen et Jarred Ogungbemi-Jackson.

Si les athlètes apprennent tout juste à se connaître, Jason Smith n’est pas inquiet. « C’est assez normal en fait, explique-t-il. Ce qui est intéressant dans notre ligue et avec ces gars, c’est qu’ils ont tous joué au basketball professionnel quelque part ailleurs pendant l’hiver. Beaucoup d’entre eux ont joué en Europe ou en Asie, en Australie. Donc il y a beaucoup de gens habitués à une situation où ils sont parachutés dans une équipe, rencontrent rapidement leurs nouveaux coéquipiers et commencent à jouer. C’est certain qu’il faut un peu de temps aux joueurs pour se connaître. Alors ils s’entraînent deux fois par jour pendant le camp d’entraînement, juste pour s’assurer que tout le monde ait l’occasion de se mettre sur la même longueur d’onde. »

Une composition proactive

De plus, la composition de l’équipe de cette année s’est faite avec un peu de travail au préalable. « Après la première année, nous avons eu l’opportunité d’évaluer la meilleure façon d’être compétitifs dans cette ligue. De déterminer dans quels domaines notre jeu avait besoin d’un peu plus de profondeur. Les joueurs qui sont de retour ont vrai- ment marqué notre équipe l’an passé. Alors nous avons pu créer une équipe de façon proactive et placer des joueurs autour d’eux pour soutenir le type de basketball qu’ils jouent. »

Finalement, fort de l’expérience de 2023, l’on pourrait penser que l’équipe et les différents acteurs qui la composent s’apprêtent à se lancer dans la saison 2024 plus décontractés. Eh bien, à en croire Jason Smith, c’est plutôt le contraire. « C’est drôle parce que, d’une part, je pense que nous avons l’impression qu’il y a un peu plus de certitudes quant à savoir si les gens viendront aux matchs et à quoi l’on peut s’attendre. Mais l’an passé nous avons aussi bénéficié justement de ne pas savoir à quoi s’attendre. Ignorance is bliss, dit-il en riant. C’est un peu plus stressant cette année parce que nous savons ce qu’on a réussi et ce qu’on a moins bien fait et nous souhaitons nous améliorer. »