La plus récente inspection de l’installation par Santé Canada date d’avril 2024. L’autorité sanitaire a déclaré l’installation non-conforme et a démontré cinq différentes lacunes. Validation du procédé aseptique inadéquate, les pratiques aseptiques des opérateurs pour maintenir la stérilité étaient inadéquates, la formation continue du personnel était inadéquate ou encore le service du contrôle de la qualité n’avait pas entrepris toutes les activités nécessaires font partie des raisons qui expliquent cette non-conformité.
En 11 ans d’inspection, c’est la cinquième fois que l’installation échoue à cette inspection.
Interrogé à ce sujet, Soins Communs se veut rassurant et rappelle que « rien n’indique que les lacunes relevées par Santé Canada ont eu une incidence sur les résultats des examens de TEP », explique un porte-parole de l’organisme.
Des améliorations prévues à la fin de l’année
Soins Communs met aussi de l’avant les progrès entrepris depuis l’inspection d’octobre 2023 où cette fois-ci neuf lacunes avaient été observées. « Depuis lors, une restructuration du processus de rapport a eu lieu, un radiochimiste principal a été engagé, de nouvelles méthodes internes de test de stérilité pour le produit FDG ont été mises en œuvre et des améliorations relatives à la fonction et à l’indépendance de l’unité de qualité ont été apportées. En conséquence, les constatations les plus critiques de l’inspection d’automne ont été soit éliminées, soit revues à la baisse. »
L’organisme manitobain conçoit tout de même que quatre des cinq observations d’avril 2024 sont les mêmes qu’à l’inspection de 2023. « Ce qui montre que tous les travaux d’assainissement complexes n’ont pas encore été achevés en raison du délai relativement court entre les inspections. Les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement ont également joué un rôle » justifie le porte-parole.
L’ouverture de l’installation de cyclotron de Winnipeg date de 2010. Le cyclotron produit notamment une technologie d’imagerie appelée PET (positron emission tomography en anglais, tomographie par émission de positons, en français) non invasive qui permet d’examiner l’activité métabolique dans le cerveau, le cœur, le foie, les tumeurs et les tissus musculaires.
Et pour aider à identifier la présence d’un cancer, le patient ingère une sorte de sucre appelé fluorodéoxyglucose (FDG). Ce sucre va émettre une trace que peut identifier les rayons du scanneur.
Soins Communs espère des améliorations à venir dans les prochains mois. « D’autres travaux sont en cours et devraient être achevés d’ici la fin de l’année. »