Le conseil d’administration de la société d’État, avec sa tête Ben Graham, a choisi Allan Danroth comme nouveau président-directeur général (PDG). Après une période de transition avec Hal Turner PDG intérimaire, Allan Danroth remplira ses nouvelles fonctions à partir du 6 août.

Allan Danroth a travaillé pour Alberta-Pacific Forest Industries, où il occupe actuellement le poste de vice-président des opérations. Avant cela, il a occupé des postes de haute direction chez Capital Power, AV Nackawic et d’autres sociétés actives dans les secteurs des ressources, de la santé et de l’énergie, peut-on lire dans une description sur le site d’Hydro Manitoba.

Raymond Clément, chroniqueur pour La Liberté et économiste à la retraite, est perplexe face à ce choix. « Ce monsieur va devoir bien connaître le marché énergétique, le marché économique et leurs relations. Hydro Manitoba n’a jamais assez développé. Il y a toujours eu une vision vers le futur, mais l’on ne regarde jamais assez en arrière. L’histoire permet de mieux appréhender les changements futurs. »

D’importants défis attendent Allan Danroth

L’économiste évoque aussi les relations parfois compliquées entre la sphère politique et Hydro Manitoba. Il espère que le nouveau PDG puisse avoir « les mains libres » pour travailler sereinement. Pour rappel, l’ancienne présidente-directrice, Jay Grewal, était notamment tombée en désaccord avec le ministre des Finances, Adrien Sala, quant à la direction que devait prendre Hydro-Manitoba au début du mois de février. « Il y a trop d’interférences politiques dans les opérations. Parfois, il y a trop de pressions et c’est au CA de se faire le porte-parole entre le gouvernement et le nouveau directeur. »   

Face au vieillissement du système et des installations et avec une dette importante (environ 20 milliards $), Allan Danroth va devoir prendre du temps pour « s’acclimater et s’entourer de monde compétent », selon Raymond Clément. « Ce n’est pas une job facile et beaucoup de défis l’attendent », conclut le chroniqueur.