Pendant deux heures, au Théâtre Cercle Molière, le public sera invité à réfléchir sur ce sujet.
Godlove Kamwa animera la discussion. Il sera entouré de quatre panélistes : Sophie Gaulin, directrice et rédactrice en chef de La Liberté, Angela Cassie, directrice des opérations de Voyage Manitoba, Alphonse Ahola, directeur général de la Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP) et Kimberly Jean Pharuns, directrice de l’immigration francophone à la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA).
« Les thèmes abordés seront donc ces impacts méconnus du racisme, notamment les traumatismes invisibles affectant à la fois la santé mentale et émotionnelle des individus. Aussi, on espère parler avec les panélistes de l’effet cumulatif des microagressions que subissent les personnes racisées, et l’impact que ça a sur l’estime de soi », résume Salwa Meddri, la gestionnaire du Réseau en immigration francophone du Manitoba (RIF MB), qui organise conjointement cette conférence avec l’Accueil francophone et la collaboration de Noir et fier.
Ouvrir le dialogue
Salwa Meddri explique par ailleurs que les panélistes vont parler de leurs expériences et leurs défis pour ensuite proposer « des recommandations et des pistes d’actions » à envisager pour traiter ce sujet de société.
La gestionnaire du RIF MB souligne par ailleurs que la plupart de ces actions, de ces microagressions peuvent paraitre banales rendant parfois encore plus compliquées de mettre des mots dessus. « L’interprétation et l’impact peuvent être complètement différents par la personne qui le vit, qui le perçoit. On doit ouvrir le dialogue pour éveiller la personne qui a posé ce geste et comment chacun et chacune peut le vivre. »
De manière générale, Salwa Meddri revient sur ces premiers jours de février qui ont vu le début de ce mois de l’histoire des Noirs. Elle remarque un engouement très intéressant, notamment pour cette quatrième édition de Noir et fier. « Ça suscite l’intérêt de la communauté et c’est l’objectif de l’initiateur de ce mouvement, Wilgis Agossa. Je vois toute une belle mobilisation qui permet de démystifier ce fléau social, comme je l’appelle. On peut en parler, faire de l’éducation, nous interpeller individuellement et collectivement pour voir de quelle façon l’on peut poser un geste pour changer le cours de choses. »
La conférence Les cicatrices invisibles du racisme est gratuite. Il est tout de même recommandé de s’inscrire.