Un peu plus d’une vingtaine de personnes se sont réunies dans la salle Antoine-Gaborieau du Centre culturel franco-manitobain (CCFM) le 10 février pour un comité consultatif prébudgétaire.

Pour l’occasion, le ministre des Finances, Adrien Sala et le député de Saint-Boniface Robert Loiselle ont animé la rencontre et devaient entendre 19 délégations.

Finalement, beaucoup d’absents et une dizaine de personnes ont pris la parole pour adresser leurs inquiétudes et recommandations au ministre.   

Sans grande surprise, les principaux points qui ont été soulevés par les intervenants gravitaient autour de l’inflation, de la pauvreté et du coût de la vie.

Il a aussi été question d’environnement, d’accessibilité, de la culture et de l’éducation.

Des délégations francophones

Parmi les délégations francophones, Micheline Sainte-Hilaire, directrice générale d’Actionmarguerite, était présente pour se faire la voix des aînés et partager le besoin de l’organisme de voir son budget opérationnel augmenter.

Patrick Noël, président de l’Association des professeur.e.s et professionnel.le.e de l’Université de Saint-Boniface (USB), a lui fait part de ses inquiétudes de voir les universités manitobaines glisser lentement vers le domaine privé.

Il explique que le financement de ces dernières passe désormais principalement par les frais d’inscription, ce faisant, ce sont les étudiants qui sont les plus impactés.

L’autre intervention francophone de la soirée fut celle de Jean-Michel Beaudry, directeur général de la Société de la francophonie manitobaine (SFM).

Sa prise de parole gravitait autour de trois points en particulier : la fusion de la Caisse Assiniboine, de la nécessité d’une lentille francophone dans les stratégies de recrutement et de rétention, mais aussi de la mise en place d’un règlement pour soutenir la mise en œuvre de la Loi sur l’appui à l’épanouissement de la francophonie manitobaine.

« Le règlement devrait avoir un impact sur l’ensemble des ministères. Quand il n’y a pas de règlement en place, ça veut dire que les questions du bilinguisme ne sont pas nécessairement dans la liste des priorités. Dans toutes les décisions prises par le gouvernement, ce règlement lui demandera d’évaluer qu’elle sera l’impact sur la francophonie et de prendre ensuite des mesures positives pour la soutenir. »

Quelques faits saillants du budget 2024

En préambule de la soirée, le ministère des Finances Adrien Sala en a également profité pour revenir sur les faits saillants et les accomplissements survenus lors de son budget précédent.

Entre autres, en santé, l’on notera le recrutement de 1255 nouveaux professionnels de santé.

L’instauration du crédit d’impôt pour l’aide à la propriété de 1 500 $, l’application des frais de garderie à 10 $ par jour, mais aussi le programme d’alimentation scolaire universel.

À propos de ce dernier, le ministre indiquait l’intention du gouvernement de proposer la Loi Nello, en la mémoire de feu Nello Altomare, ministre de l’Éducation et de l’Apprentissage de la petite enfance décédé à la mi-janvier 2025.

« Afin de verrouiller le programme de nutrition scolaire législativement ».