Le gouvernement canadien a annoncé jeudi une nouvelle salve de sanctions contre une dizaine de hauts responsables du régime iranien en réponse à ses “violations systématiques des droits de la personne” lors des manifestations qui secouent le pays.

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Trois entités et 17 responsables, dont Saïd Mortazavi, procureur du tribunal révolutionnaire iranien, Mohammad Javad Zarif, ancien ministre des Affaires étrangères, des hauts responsables des médias, ou encore un ancien ministre de la Défense sont ainsi visés.

Ils se voient imposer une interdiction des transactions, un gel de tous les avoirs au Canada, et une interdiction d’entrée sur le territoire.

“Les actions du régime iranien parlent d’elles-mêmes ; le monde observe depuis des années le régime poursuivre son programme de violence, de peur et de propagande”, a dénoncé la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly.

L’Iran est actuellement secoué par un mouvement de contestation, avec en première ligne les Iraniennes, après le décès le 16 septembre en prison de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs.

Selon cette dernière, la jeune kurde Iranienne de 22 ans aurait enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

Les sanctions visent ceux “qui ont participé ou permis des violations graves des droits de la personne” et “qui ont perpétué des activités de désinformation pour justifier la répression et la persécution de citoyens par le régime iranien”, indique le gouvernement canadien.

La semaine dernière, le Canada a dénoncé le régime “meurtrier” de l’Iran et banni de son territoire “pour toujours” 10.000 responsables, dont les membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime iranien.

Au total, le Canada a sanctionné 83 personnalités iraniennes et 173 entités. D’autres pays ont également pris des mesures de rétorsion économique, comme les Etats-Unis.

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