Des membres de la communauté iranienne à Winnipeg se réunissent ce vendredi, à partir de 19h, au Musée canadien pour les droits de la personne, pour une veillée aux chandelles. Cette veillée est initiée en souvenir des manifestants iraniens tués par le régime depuis le 16 septembre 2022, date du décès de la jeune kurde Mahsa Amini aux mains de la police des moeurs, ce qui avait déclenché une série de manifestations dans le pays.
Reza Rezai, artiste d’origine iranienne et organisateur de l’évènement, explique que l’objectif de ce rassemblement vise aussi à “mettre de la pression sur le gouvernement canadien”, afin qu’il adopte des sanctions “plus sévères” envers le régime iraniens et ses hommes.
“Nous avons deux demandes : mettre le gouvernement iranien sur la liste des terroristes et appliquer des sanctions sur les anciens dirigeants responsables d’actes de persécutions et qui vivent aujourd’hui au Canada”.
Au gouvernement canadien, Reza Rezai reproche “une double attitude”. Il s’explique. “D’une part, le gouvernement fédéral dit soutenir le peuple iranien dans sa quête de liberté et de démocratie. D’une autre part, il maintient ses frontières ouvertes pour des responsables ayant pris part à des exécutions sommaires contre des militants iraniens”.
Reza Rezai, qui prévoit la présence d’entre 100 et 150 participants, regrette le fait que d’autres organisations de la communauté iranienne ne prennent pas part à l’évènement.
“On voulait travailler avec d’autres organisations et collectifs iraniens, mais notre diaspora est assez divisée. Les uns ne veulent pas collaborer avec les autres, parce que nous avons des visions différentes de l’Iran post-révolution”, précise-t-il.
Selon lui, certains groupes pensent que l’avenir de l’Iran doit s’établir à travers un dialogue avec l’occident. D’autres s’y opposent.
À signaler que des performances musicales traditionnelles de l’Iran sont prévues lors du rassemblement.
