“Je suis très préoccupé par la manière non professionnelle dont cela s’est déroulé. C’était, pour être franc, dangereux et imprudent”, a déclaré le ministre de la Défense Bill Blair.

Ce dernier était interrogé par des journalistes après des articles de presse rapportant qu’un jet chinois s’était approché à cinq mètres seulement d’un avion de surveillance canadien participant à une opération des Nations unies visant à faire respecter les sanctions contre la Corée du Nord.

L’incident s’est produit au-dessus des eaux internationales au large des côtes chinoises, selon les médias canadiens, qui avaient des journalistes à bord de l’avion.

“Ce genre de comportement n’est en aucun cas acceptable, et nous le ferons savoir à la République populaire de Chine de la manière la plus appropriée”, a poursuivi le ministre.

Les relations sino-canadiennes se sont fortement dégradées il y a cinq ans lorsque le Canada, à la demande des Etats-Unis, a procédé à l’arrestation de la directrice financière du géant des télécoms Huawei, Meng Wanzhou.

Quelques jours après cette arrestation, deux Canadiens, Michael Spavor, un homme d’affaires, et l’ex-diplomate Michael Kovrig, étaient arrêtés en Chine, une mesure alors largement perçue comme des représailles.

Si ces trois personnes ont depuis été libérées, les tensions perdurent entre les deux pays, Pékin reprochant à Ottawa son alignement sur la politique chinoise de Washington et les autorités canadiennes accusant régulièrement la Chine de s’immiscer dans ses affaires publiques.

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