Et déjà, les visiteurs étaient nombreux à se réunir dans le froid (que l’on n’attendait plus) pour célébrer ensemble le lancement du Festival du Voyageur (FDV). Entrecoupés de grands « Hé Ho! », les discours se sont succédé quelque temps à l’entrée du parc.
Avec la culture autochtone au cœur du mandat de cette année, c’est la Grande Cheffe de l’Assemblée des chefs du Manitoba Cathy Merrick qui a ouvert le bal, suivie de Dan Vandal, député fédéral de Saint-Boniface/Saint-Vital. Le maire de la ville, Scott Gillingham, Robert Loiselle, député de Saint-Boniface, Glen Simard, ministre du Sport, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme, et Eric Plamondon, le président du Festival, ont eux aussi pris la parole. Finalement, c’est la Famille des Voyageurs officiels, la famille Hutlet, qui a officiellement lancé le FDV.
Comme à l’accoutumée, la joie de vivre et la bonne humeur ont dominé ces premières heures de célébrations. Rapidement, les tentes se sont remplies, les verres aussi, et la musique s’est mise à résonner dans le parc.
Une occasion de se rencontrer
En 1970 se tenait le tout premier FDV dans le parc Provencher. Et à l’époque déjà, Dan Vandal y était. « J’avais 8 ans, se souvient-il. Pour moi, le Festival représente Saint-Boniface. C’est quelque chose d’amusant, que l’on visitait avec nos amis. Avec le temps, ça n’a cessé de grandir. J’aime ça juste rencontrer du monde, d’aller de tente en tente, découvrir des musiques que je ne connais pas. C’est une bonne occasion de rencontrer les Manitobains, les gens de ma circonscription avec qui j’ai grandi, le cœur du Festival, c’est le monde, c’est la joie de vivre. »
Dan Vandal, député fédéral libéral de Saint-Boniface/Saint-Vital (Photo : Marta Guerrero)
Le FDV occupe une place importante dans le cœur de nombreux francophones, et notamment dans celui de Glen Simard, ancien professeur en école d’immersion qui se réjouit d’y être. « Ce n’est pas seulement parler le français, c’est la francophonie en action, c’est s’amuser en français, vivre les traditions. » Le ministre assure d’ailleurs qu’il sera au Festival tous les jours, car après tout, « il y a toujours quelque chose à faire. »
Glen Simard, ministre du Sport, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme (Photo : Marta Guerrero)
Retrouver des amis
Et certains vont le redécouvrir. Après trois années consécutives comme famille de Voyageurs officiels, les Turenne ont laissé leur place cette année aux Hutlet. Malgré tout, ils vont rester impliqués dans le bon déroulement de l’évènement. « Pendant la semaine, nous allons faire plus de volontariat aux jeux du Voyageur », explique Pit Turenne. « On veut vraiment juste s’amuser, on a toutes sortes de nouvelles amitiés, c’est un peu comme le festival que l’on connaissait avant, mais encore plus grand. Maintenant, c’est très rare que l’on rentre dans une tente et qu’on ne connaisse personne. C’est l’fun. C’est une réunion de la communauté, il y a beaucoup de monde et d’amis avec qui tu étais à l’école et tu les vois une fois par an ici. Et tu es capable de rattraper le temps perdu. »
Anciens Voyageurs officiels Julie et Pit Turenne. (Photo : Marta Guerrero)
Même s’il manque un peu de neige et que le Fort Gibraltar est dénudé de ses palissades en bois, ce soir la météo a joué le jeu. Sur le parc, un petit nombre de sculptures de glace pouvaient être observées et d’impressionnantes sculptures sur bois sont venues renforcer les rangs. Ce soir, on pouvait voir beaucoup de sourires sous les tuques, beaucoup de manteaux colorés et de ceintures fléchées. Des tout-petits, des jeunes et des moins jeunes, tous ensemble dans la chaleur des tentes. Ce soir, le Festival du Voyageur a débuté, et il semble bien parti.