“La situation en Alberta reste très préoccupante et dangereuse et l’un des défis est que nous avons maintenant également un nombre important d’incendies qui se sont déclarés en Saskatchewan, en Colombie-Britannique et dans les Territoires du Nord-Ouest”, a déclaré à la presse Bill Blair, ministre canadien de la Sécurité publique.

Le pays se “tourne donc vers d’autres pays – Etats-Unis, Mexique, Australie et Nouvelle-Zélande pour venir en aide”, a-t-il ajouté.

Jusqu’ici, c’est principalement la province de l’Alberta, l’une des plus grandes régions productrices de pétrole au monde, qui a été touchée par les incendies qui ont déjà brûlé plus d’un demi-million d’hectares de forêts et de prairies, et détruit de nombreuses habitations et entreprises.

Quelque 2.500 pompiers venus de tout le Canada et 400 militaires ont été déployés dans la province pour tenter de maîtriser les feux, dont 27 sont actuellement hors de contrôle. Du côté de la Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du pays, quelque 60 feux étaient actifs mercredi, dont 15 non maîtrisés.

“Il ne fait aucun doute que l’été sera difficile et que nous allons avoir besoin d’aide”, a déclaré Josée St-Onge, porte-parole des secours en Alberta.

“Compte tenu de la quantité d’incendies que nous observons actuellement, il faudra des mois avant qu’ils ne soient maîtrisés, à moins d’un changement météorologique important qui apporterait beaucoup d’humidité”, a-t-elle ajouté parlant d’une “longue bataille”.

Dans la région des Territoires du Nord-Ouest, des milliers de personnes menacées par les flammes ont également été évacuées.

“La maison me manque. J’espère la retrouver mais on m’a dit qu’elle avait brûlé”, a confié Debra Chambaud à la chaîne de télévision publique CBC.

“Je ne veux pas trop y penser mais c’est difficile”, a-t-elle ajouté alors qu’elle a trouvé refuge à plus de 500 kilomètres de son village. Cette femme autochtone a déjà perdu sa maison il y a deux ans dans un incendie qui a tué son fils.

Dans le centre pour évacués de Yellowknife, principale ville de ce territoire, elle n’est pas la seule sous le choc.

“Notre maison a brûlé. Il ne nous reste plus rien. Toutes mes photos, tous nos objets de famille ont disparu. Tout ce que nous avions a disparu”, a raconté Lorne Poitras, père de famille de deux enfants.

L’ouest du Canada a connu un mois d’avril très sec puis des températures record depuis le début du mois de mai avec des vents violents.

Depuis quelques années, cette partie du globe est frappée à répétition par des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.

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