Même s’il reste proche de son creux historique de 5 %, c’est la première fois que le taux de chômage augmente sur trois mensualités consécutives depuis le début de la pandémie de COVID-19, souligne l’institut gouvernemental.

En parallèle, l’économie canadienne n’a perdu que 6 000 emplois (-0,0 %) après une hausse mensuelle moyenne de 22 000 emplois depuis janvier.

Compte tenu de la “croissance démographique historiquement élevée”, ces données suggèrent que le marché du travail n’arrive pas à créer suffisamment d’emplois pour absorber une main-d’œuvre en pleine expansion, souligne Carrie Freestone de la banque RBC.

Les secteurs de la construction (-45 000), des administrations publiques (-17 000) et de l’information, de la culture et des loisirs (-16 000) ont majoritairement contribué à cette légère baisse.

Elle a été contrebalancée par le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale (+25 000), où la demande reste particulièrement forte. Le nombre de postes vacants a ainsi diminué de 12 500 (-8,5 %), note l’institut.

“Le simple fait que l’économie ait connu une baisse de l’emploi au cours de deux des trois derniers mois suggère que les efforts de la Banque du Canada pour rééquilibrer le marché du travail portent leurs fruits”, retient l’analyste de la banque Desjardins, Royce Mendes.

Pour les analystes, ces résultats renforcent l’idée selon laquelle la banque centrale canadienne a fini d’augmenter ses taux pour ce cycle.

Cette dernière avait relevé début juillet son principal taux directeur de 0,25 point, à 5 %, son plus haut niveau depuis 22 ans, en raison d’une augmentation de la demande qui continue d’alimenter l’inflation.

Du côté du salaire horaire, un indicateur crucial pour la banque centrale, il a augmenté (+5 %) tant chez les hommes que chez les femmes pour atteindre 33,24 $.

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