Toutes les personnes couvertes par l’assurance maladie pourront, sur présentation d’une ordonnance, se procurer gratuitement différents moyens de contraception dès le 1er avril, a indiqué la ministre des Finances de la Colombie-Britannique Katrine Conroy, tout en soulignant l’importance de garantir les “droits reproductifs”.

“Trop souvent, ces droits fondamentaux sont attaqués”, a-t-elle déclaré lors de son discours. “Pas ici en Colombie-Britannique.”

“L’époque où l’on faisait supporter ces coûts aux femmes et aux personnes trans et non binaires est révolue”, a ajouté la ministre devant le parlement provincial.

Les méthodes couvertes comprendront la plupart des pilules hormonales, les implants, les injections et dispositifs intra-utérins, comme le stérilet, ainsi que la pilule du lendemain.

“C’est une victoire pour la santé et c’est une victoire pour l’équité entre les sexes dans notre province”, a ajouté Mme Conroy.

À raison de 25 dollars par mois pour des pilules contraceptives, le gouvernement provincial estime que les personnes concernées pourraient économiser jusqu’à 10.000 dollars au cours d’une vie.

Avec cette annonce, la province canadienne emboîte ainsi le pas à plusieurs pays européens, notamment la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui subventionnent déjà de façon partielle ou universelle la contraception.

Après avoir rendu l’accès aux préservatifs masculins gratuit pour les jeunes de 18 à 25 ans en janvier, le gouvernement français prévoit dans son prochain budget la gratuité de la contraception d’urgence pour toutes les femmes ainsi que le dépistage de certaines infections sexuellement transmissibles pour tous, le tout sans prescription médicale.

La décision canadienne intervient quelques semaines après que plusieurs associations ont dénoncé l’augmentation des régressions en matière de droits des femmes à travers le monde. Elles citent notamment le droit à l’avortement révoqué par la Cour suprême aux Etats-Unis ou encore les restrictions d’accès à la contraception en Pologne.

maw/jnd